09 juillet 2025, Palais Bourbon, siège de l’Assemblée nationale française… Depuis le début de la semaine, Paris est la capitale de la Francophonie parlementaire. Après la réunion du Bureau la veille au Sénat, la 50ᵉ session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) est entrée dans le vif du sujet avec le lancement des activités de ses réseaux thématiques. Une étape clé pour ce grand rassemblement, qui marque un demi-siècle de coopération parlementaire au service de valeurs communes.
C’est dans ce climat d’effervescence diplomatique et de convictions partagées que se sont déroulées, en parallèle, la réunion du Réseau des Femmes parlementaires et celle du Réseau des Jeunes parlementaires.
Pour les jeunes, penser demain
Dans une salle de travail au premier étage du Palais Bourbon, siège de l’Assemblée nationale française, les jeunes élus francophones ont planché toute la journée sur l’accès à la parentalité, la mobilité, l’employabilité et la régulation des réseaux sociaux. Les débats, vifs et réalistes, ont mis en évidence la nécessité de solutions innovantes face aux défis communs : précarité, addiction, dérives numériques. Les interventions croisées ont permis de confronter les réalités de terrain, d’identifier des pistes de coopération et de partager des initiatives concrètes déjà mises en place dans certains pays.
Un programme ambitieux salué par la présidente de l’Assemblée nationale française, Mme Yaël Braun-Pivet, venue encourager les jeunes parlementaires à « porter la Francophonie vers l’avenir » et à « garder vivante la flamme de l’engagement au service des plus jeunes générations ».
Le Président en exercice de l’APF, l’Honorable Hilarion Etong, Premier vice‑président de l’Assemblée nationale du Cameroun, a également tenu à passer soutenir ces jeunes élus, rappelant la place qu’ils occupent dans la vitalité démocratique francophone.
Le Bénin était représenté dans cette rencontre par les Honorables Yacoubou Orou Sé Guéné et Titilayo Adjaï, qui ont partagé l’expérience béninoise en matière de soutien à l’insertion des jeunes, de promotion de l’entrepreneuriat et de lutte contre le décrochage scolaire. Leur intervention a rappelé combien la question de la jeunesse reste un enjeu transversal, au cœur des priorités de l’Assemblée nationale du Bénin.
Pour les femmes, briser encore plus de plafonds
Non loin de là, en salle Colbert, le Réseau des femmes parlementaires a, lui aussi, enchaîné résolutions, auditions et communications. La Présidente de l’Assemblée nationale française a d’ailleurs tenu à lancer, par une vibrante allocution, les travaux du Réseau, saluant le rôle déterminant des femmes parlementaires dans l’évolution des législations et des mentalités.
Un signe fort de la place de ce réseau dans la dynamique de cette 50ᵉ session.
Conflits armés, droits patrimoniaux, leadership politique, santé sexuelle et reproductive… chaque thème abordé a rappelé que l’égalité n’est jamais acquise. Parmi les points qui ont particulièrement retenu l’attention de la délégation béninoise composée des députées Natacha Kpochan, Chantal Ahyi, Gladys Tossou et Dénise Dègbédji, figuraient le leadership des femmes en politique, la législation en faveur des droits des femmes, mais aussi la problématique de la ménopause, sujet encore largement tabou, qui a suscité des échanges francs et sans détour.
Les auditions de figures engagées et le tour de table ont permis de mesurer à la fois la diversité des avancées, notamment au Bénin, et les résistances persistantes.
À la mi-journée, le Président en exercice de l’APF est ici aussi venu encourager les femmes parlementaires, saluant leur détermination à faire de l’égalité un combat quotidien et un objectif partagé.
Les représentantes du Bénin étaient fortement mobilisées pour partager les progrès législatifs enregistrés à Porto-Novo et réaffirmer la volonté d’inscrire la parité au cœur des priorités nationales.
Une même énergie pour une Francophonie plus forte
Femmes et jeunes parlementaires ont donné le ton : la 50ᵉ APF ne devrait pas être qu’un simple rendez-vous protocolaire. Tous repartent avec une seule idée en tête : transformer la parole en actions concrètes, partout où ils siègent.