Le procès du complot contre l’État béninois a franchi un nouveau cap aujourd’hui avec des réquisitions sévères du procureur spécial près la CRIET, Mario Mètonou. En effet, des peines de prison lourdes ont été demandées pour les principaux accusés, confirmant la gravité des accusations.
Ainsi, 10 ans de prison ont été requis à l’encontre d’Olivier Boko et Oswald Homéky, tandis qu’une peine de 20 ans de prison a été demandée contre Rock Niéri, un acteur clé de ce complot. En plus des peines de prison, le procureur a également formulé des demandes de sanctions financières impressionnantes : des milliards d’amende et la confiscation de 1,5 milliard de francs CFA ainsi que d’un véhicule de luxe, soulevant des interrogations sur la richesse et les réseaux d’influence des accusés.
Le procureur a débuté son réquisitoire en exprimant son dilemme personnel entre l’amitié et le devoir, avant de détailler les faits reprochés. Selon lui, il ne s’agissait pas simplement d’un complot pour un coup d’État, mais bien d’une tentative délibérée de briser l’autorité de l’État béninois.
Dans un retournement notable, cependant, trois accusés ont été acquittés : Hugues Adjigbékou, comptable de Rock Niéri, Corneille Gbaguidi, gérant d’une société de Niéri, et Ganiou Sanoussi, chauffeur d’Oswald Homéky. Le procureur a estimé qu’ils n’étaient que des exécutants dans cette machination complexe, sans conscience du complot qu’ils servaient.
Le verdict de cette affaire, qui secoue les fondations du pouvoir au Bénin, pourrait marquer un tournant dans la stabilité politique du pays. Les peines et amendes exigées soulignent l’ampleur des faits et la volonté des autorités de punir sévèrement ceux qui, selon elles, ont voulu déstabiliser l’État.