Le Centre National d’Investigations Numériques (CNIN) a lancé, ce mardi 18 février 2025, une mise en garde ferme contre la sollicitation de mineurs à des fins sexuelles via les technologies de l’information et de la communication. Conformément au Code du Numérique en vigueur au Bénin, les auteurs de tels actes encourent de lourdes sanctions pénales.
Une répression sévère prévue par la loi
Selon le CNIN, l’article 519 du Code du Numérique stipule que tout adulte utilisant les outils numériques pour proposer une rencontre à un mineur en vue de commettre une infraction sexuelle est passible des mêmes peines que celles prévues à l’article 518, alinéa 1. Les contrevenants risquent entre 10 et 20 ans de prison, assortis d’amendes variant de 100 à 500 millions de francs CFA.
Lorsque cette sollicitation aboutit à une rencontre réelle avec l’enfant, l’infraction devient aggravée, exposant l’auteur à des sanctions encore plus lourdes.
Une campagne nationale pour protéger les enfants
Cette annonce du CNIN s’inscrit dans le cadre d’une vaste campagne de lutte contre la cybercriminalité et de protection des mineurs contre les abus en ligne. Avec la montée en puissance des réseaux sociaux et des plateformes de messagerie, les enfants deviennent des cibles faciles pour des adultes malintentionnés.
Face à ce fléau, le CNIN invite les parents, éducateurs et tuteurs à redoubler de vigilance et à surveiller l’activité numérique des enfants. Il est essentiel d’éduquer ces derniers sur les risques d’internet et de leur apprendre les bonnes pratiques pour éviter tout contact suspect.
Un appel à la mobilisation collective
La protection des mineurs contre les prédateurs en ligne n’incombe pas uniquement aux autorités, mais repose sur une implication collective.
- Les parents et éducateurs doivent assurer une surveillance active et sensibiliser les enfants.
- Les autorités doivent renforcer les mesures de contrôle et d’application de la loi.
- Les citoyens sont appelés à signaler tout comportement suspect via les plateformes dédiées.
Dans cette optique, le CNIN invite toute personne témoin ou victime de sollicitation en ligne à déposer plainte à l’adresse suivante plaintes@cnin.bj: . Une réactivité est essentielle, les agents compétents analyseront chaque signalement et pourront demander des précisions pour mieux instruire les cas.
Avec cette offensive contre la cyberprédation, le Bénin réaffirme sa détermination à protéger ses enfants et à faire du numérique un espace plus sûr pour tous.