Dans le cadre du Programme d’Appui à l’Égalité de Genre (PAEG1), soutenu par le Consortium EdiDé, une importante séance de sensibilisation contre le mariage forcé et précoce s’est tenue à l’École Primaire Publique de Kogbétôhoué, village de l’arrondissement de Hondjin, commune de Klouékamè ce 13 juin 2025. Cette activité a été portée par HOUNSOU Sèna Angèle, jeune bénéficiaire du programme, engagée pour la défense des droits des filles.
La rencontre a été officiellement ouverte par le chef du village de Kogbétôhoué Mr KADAYI Mèdannou Lucien, représentant pour l’occasion le chef d’arrondissement de Hondjin, empêché à la dernière minute. Dans son mot d’ouverture, il a salué l’initiative et encouragé la communauté à rester vigilante face aux pratiques rétrogrades qui compromettent l’avenir des jeunes filles.
Trois coachs communautaires, mobilisées pour le suivi du projet, étaient présentes aux côtés du facilitateur principal du PAEG1, M. Prosper SOGNONOU. Ce dernier est intervenu pour rappeler les objectifs du programme : renforcer le leadership féminin, promouvoir l’égalité des sexes et lutter efficacement contre les violences basées sur le genre, notamment les mariages forcés.
La séance a rassemblé une audience diversifiée composée de jeunes filles, de femmes, de parents, de responsables politiques et communautaires. L’un des moments forts a été l’intervention de Damien KPODJI, représentant local du parti Union Progressiste Le Renouveau (UPR), qui a exprimé son appui à cette action de terrain. Il a salué l’engagement de HOUNSOU Sèna Angèle et encouragé les jeunes filles à croire en leur potentiel et à défendre leur droit à l’éducation et à l’émancipation.
Dans son allocution, la jeune bénéficiaire, militante du parti de la mouvance présidentielle UPR a mis en garde contre les conséquences néfastes du mariage forcé, notamment sur la santé des filles, leur scolarité, leur avenir professionnel et leur bien-être émotionnel. Elle a appelé à une mobilisation communautaire inclusive, insistant sur le rôle clé des parents, des chefs traditionnels et des leaders religieux dans la lutte contre ce phénomène.
En clôture, les participantes et participants ont salué la qualité des échanges et ont exprimé le souhait que de telles séances soient multipliées dans d’autres localités. Ce type d’initiative, ancré dans une approche communautaire, contribue fortement à déconstruire les normes sociales néfastes et à construire un environnement plus sûr et plus équitable pour les filles.
