Face à la recrudescence des violences au nord du Bénin, l’ancien président Boni Yayi a exprimé son inquiétude et proposé la création d’une brigade conjointe entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso.
Le Bénin a une nouvelle fois été endeuillé par des attaques terroristes ciblant les forces armées dans sa partie septentrionale. Ces événements tragiques, survenus récemment, ont suscité une vague de réactions, notamment celle de l’ancien président de la République, Boni Yayi.
Dans un message publié le vendredi 25 avril sur les réseaux sociaux, l’ex-chef de l’État a proposé la constitution d’une force régionale commune. Selon lui, seule une coopération étroite entre les pays de la sous-région pourrait venir à bout de la menace terroriste. « Mon souhait le plus profond est de voir nos nations unies dans une réponse collective, à travers une brigade régionale, pour éradiquer ce mal qui gangrène nos frontières », a-t-il déclaré.
Boni Yayi plaide pour un dépassement des approches isolées. Pour lui, les réponses unilatérales sont insuffisantes face à un ennemi transfrontalier. « Agir chacun de son côté ne suffit plus. Il nous faut mutualiser nos forces et nos stratégies », insiste-t-il.
Dans un ton teinté de spiritualité, l’ancien président a également formulé des prières pour la paix, appelant à la sagesse divine pour guider les dirigeants en poste. Il a adressé ses condoléances aux familles des militaires tombés au front, tout en confiant la nation au « Tout-Puissant ».
Pendant ce temps, le président Patrice Talon, confronté à la gravité de la situation, a réuni le Haut-commandement militaire pour réévaluer les dispositifs sécuritaires. Il a aussi évoqué l’état du matériel militaire et les besoins urgents des forces en opération.
Le contexte sécuritaire dans la région reste fragile, et les voix comme celle de Boni Yayi viennent rappeler l’urgence d’une riposte solidaire et durable.
