La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a ouvert, ce lundi 18 novembre 2024, le procès de deux individus accusés d’être les principaux collaborateurs du mystérieux activiste politique connu sous le pseudonyme « Frère Hounvi ».
Poursuivis pour « harcèlement par communication électronique » et « initiation et publication de fausses nouvelles », les deux prévenus clament leur innocence.
Des profils loin de la controverse Identifiés comme un expert environnemental travaillant pour le Millenium Challenge Account (MCA) et un ancien enseignant reconverti dans l’immobilier, les accusés affirment n’avoir aucun lien avec les activités dénoncées. Ils reconnaissent cependant avoir collaboré avec Steve Amoussou – soupçonné d’être « Frère Hounvi » – entre 2016 et 2018, dans le cadre de leurs engagements politiques passés avec l’Union Sociale Libérale (USL).
Le premier prévenu a nié être l’auteur des chroniques attribuées à « Frère Hounvi », affirmant que les perquisitions effectuées à son domicile n’ont révélé aucune preuve de sa participation.
Quant au second, il réfute son rôle présumé de diffuseur des écrits dans des groupes Facebook tels que « Bénin Info » et « Bouche à Oreille ». Les accusations du ministère public Selon le ministère public, l’expert environnemental serait la plume derrière les chroniques, tandis que l’ancien enseignant serait leur principal relayeur sur les réseaux sociaux.
L’accusation affirme que des preuves ont été découvertes, notamment des échanges qui désigneraient Steve Amoussou comme étant « Frère Hounvi ». Le ministère public a également évoqué une tentative supposée de l’expert pour influencer les premiers collaborateurs de « Frère Hounvi » afin qu’ils ne révèlent pas son implication.
Une accusation catégoriquement rejetée par le prévenu, qui affirme craindre pour sa carrière et son avenir. Une audience renvoyée au 16 décembre Après des débats houleux, la Cour a accédé à la demande du ministère public de réexaminer la procédure.
Le procès est ainsi reporté au 16 décembre 2024 pour les réquisitions et les plaidoiries. Ce procès, suivi de près, met en lumière les tensions autour des activités de « Frère Hounvi », figure énigmatique et critique virulent du régime de Patrice Talon. Les débats à venir pourraient révéler de nouvelles pièces dans ce dossier sensible.