Dans une déclaration officielle rendue publique ce mardi 28 octobre 2025, Adrien Houngbédji, figure historique de la politique béninoise, a annoncé son engagement total aux côtés de Romuald Wadagni pour la course à la magistrature suprême.
Le respect de la décision constitutionnelle avant tout
L’ancien président de l’Assemblée nationale rappelle avec fermeté que la décision EP 25-007 du 27 octobre 2025 de la Cour constitutionnelle, qui a désigné les deux duos admis à concourir à la prochaine élection présidentielle, s’impose à tous sans recours possible. Une décision qui doit être respectée par chacun.
Adrien Houngbédji exprime toutefois ses regrets face à la situation qui prive le pays d’un débat politique enrichissant. “Le différend entre le parti Les Démocrates et l’un de ses députés nous prive d’un débat politique enrichissant, qui aurait opposé deux profils brillants de la jeune génération, et qui aurait trouvé son épilogue dans un scrutin à haute signification, loyalement disputé”, déclare-t-il.
Cette opportunité manquée est d’autant plus regrettable, souligne-t-il, que “l’avenir appartient aux jeunes” et que le temps qui sépare deux élections présidentielles n’est que de cinq ans. Citant l’adage populaire, il rappelle que “patience et longueur de temps font plus que force ni que rage”.
Un appel à la responsabilité et à l’apaisement
Dans un message qui se veut apaisant, le leader politique s’adresse directement à ceux qui pourraient ressentir de la frustration suite à cette situation. “Je voudrais dire à l’endroit de ceux qui se sentent frustrés que, lorsque la jarre vient à tomber de la tête du porteur, ce n’est pas à l’endroit où elle s’est brisée qu’il faut en chercher la cause, mais plutôt à l’endroit où l’on a trébuché”, philosophe-t-il.
Adrien Houngbédji salue au passage la déclaration récente de Me Agbodjo, qu’il qualifie de “responsable et allant dans la bonne direction”. Il met en garde contre toute posture ou comportement susceptible de nuire à la paix sociale.
Le respect de l’État de droit, insiste-t-il, impose aux dirigeants politiques la responsabilité de rechercher des solutions qui apaisent, rassemblent et sauvegardent le pluralisme démocratique. “Nos dirigeants en ont la capacité ; notre peuple a prouvé dans le passé qu’il en a le génie”, affirme-t-il avec conviction.
Wadagni, “indiscutablement le plus qualifié”
Parmi les deux candidats validés par la Cour constitutionnelle, Adrien Houngbédji ne cache pas sa préférence. “Romuald Wadagni est indiscutablement le plus qualifié pour occuper la fonction présidentielle”, déclare-t-il sans ambages.
L’ancien président de l’Assemblée avance plusieurs arguments pour étayer son choix. D’abord, l’expérience gouvernementale : “Plus que tout autre, il a acquis l’expérience nécessaire à la gestion politique pour avoir servi son pays, dix (10) ans durant, et sans discontinuer, aux côtés du Chef de l’État, le Président Patrice Talon.”
Ensuite, son rôle dans les réalisations du régime sortant : “Il peut être crédité d’avoir joué un rôle important, voire décisif, dans la réalisation des objectifs de développement que ce dernier s’est fixés.”
Cette expérience, conclut Adrien Houngbédji, garantit que Romuald Wadagni “n’aura donc aucune difficulté à poursuivre l’œuvre entamée, et à améliorer ou rectifier ce qui doit l’être”.
Un candidat de la réconciliation et de l’unité
Le soutien d’Adrien Houngbédji ne se limite pas à une simple caution technique ou administrative. Il se félicite de l’ambition affichée par le candidat d’être “le candidat de tous les Béninois”, selon sa déclaration du 4 octobre à Parakou.
“Je forme le vœu qu’il en soit ainsi, et que, dans cette logique, accédant à la fonction, il devienne le Président de tous et œuvre à la réconciliation des Béninois”, déclare l’ancien président de l’Assemblée nationale.
Il exprime également le souhait que, devenu Président de la République, Romuald Wadagni ait “à cœur le relèvement palpable des conditions de vie des Béninois”.
Un héritier de la Conférence nationale
Adrien Houngbédji inscrit également le candidat Wadagni dans l’héritage démocratique du Bénin. “Comme tous ceux de sa génération, il est un héritier de la Conférence nationale et de tous les combats et sacrifices qui ont ouvert une ère de liberté dans notre pays”, rappelle-t-il.
Dans un contexte africain et mondial marqué par le recul des valeurs démocratiques, le vétéran de la politique béninoise exprime un vœu crucial : “Il accédera aux responsabilités suprêmes dans un temps où, un peu partout en Afrique et dans le monde, les valeurs véhiculées par la Conférence nationale sont de plus en plus supplantées par l’autoritarisme.”
“Je forme le vœu qu’il résiste à cette tentation et qu’au contraire, il consolide l’ancrage de notre pays dans la démocratie et l’État de droit”, conclut-il avec solennité.
Un engagement actif pour la campagne
Adrien Houngbédji ne se contente pas d’une simple déclaration de soutien. Il annonce son engagement concret : “Je le félicite en conséquence pour sa désignation et la validation de sa candidature. Je l’assure de mon soutien actif au cours de la campagne qui va s’ouvrir.”
Cette prise de position d’une figure aussi respectée de la scène politique béninoise constitue un atout majeur pour le duo Wadagni-Talata dans la course à la présidentielle de 2026. Elle apporte une caution morale et politique de poids à une candidature qui s’annonce déjà comme l’une des favorites du scrutin.
Porto-Novo, le mardi 28 octobre 2025
Signé : Adrien Houngbédji
