Les mesures protectionnistes annoncées par Donald Trump le 2 avril 2025 ne laissent pas l’Afrique indemne. À compter du 9 avril, de nombreux produits africains exportés vers les États-Unis seront soumis à des droits de douane supplémentaires, oscillant entre 10 % et 50 % selon les pays et les secteurs concernés. Ces nouvelles taxes visent à réduire le déficit commercial des États-Unis et à contrer les barrières douanières mises en place par certains pays africains.
Le Lesotho est le pays le plus sévèrement touché avec un taux de 50 %, en raison de son importante exportation de textiles vers les États-Unis. Madagascar et Maurice suivent avec des taxes de 47 % et 40 %. Le Botswana, exportateur de diamants, est surtaxé à 37 %, tandis que la Libye, l’Algérie et l’Angola, dont l’économie repose en grande partie sur les hydrocarbures, subissent des taxes d’au moins 30 %. La Côte d’Ivoire voit son cacao frappé par une taxe de 21 %, mettant en péril une filière stratégique.
L’Afrique du Sud, premier partenaire commercial africain des États-Unis avec 15 milliards de dollars d’exportations annuelles – notamment dans l’industrie automobile –, subit une taxe de 30 %. Ce pays tente actuellement de négocier en urgence un accord de libre-échange avec Washington pour remplacer l’Agoa, l’accord commercial préférentiel qui exonérait jusqu’à présent 1 800 produits africains de droits de douane.
Madagascar, dont plusieurs produits bénéficient encore de l’Agoa jusqu’en septembre 2025, tente également d’obtenir des garanties. Sa ministre des Affaires étrangères a annoncé mobiliser tous les leviers diplomatiques et commerciaux pour protéger ses exportations.
Seuls certains métaux stratégiques comme le cuivre et le cobalt, principalement extraits en République démocratique du Congo, échappent pour l’instant à ces nouvelles taxes.
Liste des principaux pays africains impactés par les nouvelles taxes américaines
- Lesotho : 50 %
- Madagascar : 47 %
- Maurice : 40 %
- Botswana : 37 %
- Libye : 31 %
- Afrique du Sud : 30 %
- Algérie : 30 %
- Tunisie : 28 %
Ces nouvelles mesures protectionnistes pourraient fragiliser des secteurs clés de l’économie africaine et mettre en péril des milliers d’emplois. L’heure est à la mobilisation diplomatique pour tenter d’alléger ces restrictions.
Un commentaire
Deav
Ces simple, n’envoyez plus vos bruits au USA, mais les produits finis à qui désirent