Lalo, le 3 novembre 2025 – C’est l’hémorragie chez les Démocrates à Hlassame ! Sept candidats engagés dans la course aux élections communales de janvier 2026 viennent de claquer la porte simultanément, dans une lettre de protestation qui fait l’effet d’une bombe. Leur accusation ? Les responsables du parti dans l’arrondissement auraient saboté les candidatures en imposant leurs propres choix au mépris des règles établies.
Dans une correspondance incendiaire datée du dimanche 2 novembre 2025 et adressée aux plus hautes instances du parti Les Démocrates, Monloukpa Lazare, Wewe Frédéric, Houndoga Raymond, Midayiho N’tékpo, Davo Codjo Rigobert, Sowanou Mahouto Corentin et Massede Bruno ont annoncé leur retrait collectif de la compétition électorale, dénonçant des manœuvres de manipulation orchestrées par Sognon Rosalie et “sa bande” au service des responsables des partis de la mouvance dans la commune de Lalo.
Quand les règles du jeu sont bafouées
Le scénario rapporté par les protestataires ressemble à un thriller politique. Selon eux, la coordination d’arrondissement de Hlassame avait initialement joué le jeu démocratique en procédant au positionnement des candidats conformément aux directives nationales du parti. Ce travail de base avait été dûment effectué, validé et transmis à la commission nationale de positionnement dans la perspective du scrutin communal.
Mais c’est après cette étape que tout aurait déraillé. “Dans un esprit destructeur, de division et pour permettre aux partis adverses de battre le parti Les Démocrates dans l’arrondissement de Hlassame, Sognon Rosalie a bafoué au pied les positionnements faits à la base et à lui à son tour faire les positionnements comme bon lui semble”, dénoncent avec virulence les signataires.
Les sept candidats démissionnaires pointent particulièrement du doigt le fait que Sognon Rosalie se serait mis “au service des responsables des partis de la mouvance” dans la commune de Lalo, et aurait agi dans l’arrondissement de Hlassame pour servir des intérêts qui ne sont pas ceux du parti Les Démocrates.
Le non-respect des recommandations de la commission nationale
Au-delà des accusations contre Sognon Rosalie, les protestataires dénoncent également un problème structurel plus grave : le non-respect des recommandations de la commission nationale de positionnement. Selon eux, les positionnements faits “à la base” dans l’arrondissement de Hlassame n’ont pas été pris en compte, créant ainsi une situation de crise qui menace l’unité du parti.
Cette violation des procédures internes constitue, selon les sept candidats, une atteinte directe aux valeurs démocratiques du parti et à la confiance que les militants ont placée dans leurs instances dirigeantes.
“Un esprit destructeur qui fragilise le parti”
Pour les sept candidats démissionnaires, les agissements des responsables locaux ne relèvent pas d’une simple divergence d’opinion. Ils y voient une stratégie délibérée visant à “fragiliser le parti” dans l’arrondissement de Hlassame, au profit des formations politiques adverses.
“Ces manœuvres qui ne visent qu’à fragiliser le parti dans notre arrondissement sont contraires à nos valeurs et principes et ne peuvent nous permettre de rassembler large autour de notre parti”, martèlent-ils dans leur lettre. Ils alertent également sur les conséquences à long terme : “Cet acte portera un sacré coup aux efforts consentis depuis plusieurs années pour le parti à Hlassame et démoralisera bon nombre de militants engagés pour notre victoire au soir du 11 janvier 2026.”
Un retrait collectif pour forcer la main aux instances nationales
Face à ce qu’ils considèrent comme une trahison des valeurs du parti, les sept candidats ont opté pour la manœuvre la plus radicale : le retrait collectif de leurs candidatures. “En conséquence, nous protestons contre ces positionnements faits de manière clandestine et nous vous prions de bien vouloir prendre acte de ce retrait collectif et de procéder, conformément aux dispositions en vigueur, à la radiation de nos candidatures de la liste du parti Les Démocrates”, écrivent-ils aux autorités du parti.
Leur lettre de protestation a été distribuée à tout l’état-major du parti : le président national du parti Les Démocrates, le président de la commission électorale nationale autonome (CENA), le président de la commission nationale de positionnement du parti Les Démocrates, le vice-président du parti pour le département du COUFFO, le coordinateur de la deuxième circonscription électorale et le coordinateur communal du parti à Lalo.
Des signatures et des numéros pour assumer leur position
Pour prouver leur détermination et la véracité de leur démarche, chacun des sept protestataires a apposé sa signature sur le document et fourni son numéro de téléphone personnel. Une façon de dire qu’ils ne se cachent pas et qu’ils sont prêts à assumer publiquement leur décision devant qui voudra les entendre.
Les coordonnées des signataires sont les suivantes :
- MONLOUKPA Lazare
- WEWE Frédéric
- HOUNDOGA Raymond
- MIDAYIHO N’tékpo
- DAVO Codjo Rigobert
- SOWANOU Mahouto Corentin
- MASSEDE Bruno
Un parti en péril à quelques semaines du scrutin
Cette défection en bloc, à moins de trois mois des élections communales prévues pour le 11 janvier 2026, plonge le parti Les Démocrates dans une crise profonde à Hlassame. La coordination locale se retrouve amputée de sept candidats qui, hier encore, portaient les couleurs du parti et mobilisaient sur le terrain.
Les instances nationales du parti se trouvent désormais face à un dilemme cornélien : valider les positionnements controversés imposés par les responsables locaux et risquer de perdre définitivement ces sept militants, ou donner raison aux protestataires au risque de déstabiliser davantage la structure locale et d’ouvrir une boîte de Pandore.
Dans tous les cas, cette hécatombe politique arrange les concurrents du parti Les Démocrates qui voient leurs adversaires s’autodétruire à quelques encablures du jour du scrutin. À Hlassame, le feu couve et menace de consumer les ambitions électorales des Démocrates si une intervention rapide et ferme des autorités nationales ne vient pas éteindre l’incendie.
La question qui demeure est de savoir si le président du parti, le président de la commission nationale de positionnement et les autres autorités saisies sauront apporter une réponse satisfaisante à cette crise avant qu’il ne soit trop tard pour les ambitions électorales du parti à Hlassame.
La guerre des investitures continue…
