Le Bénin enregistre une avancée significative dans l’Indice de Perception de la Corruption 2024 publié par Transparency International. Avec un score de 45 sur 100, le pays progresse de deux points et se hisse à la 69ᵉ place mondiale. Cette performance fait du Bénin le pays le moins corrompu en Afrique de l’Ouest et le septième sur l’ensemble du continent. Cette amélioration résulte des efforts entrepris pour renforcer la transparence et la lutte contre la corruption, bien que des défis subsistent pour améliorer davantage la gouvernance.
Une progression notable dans la lutte contre la corruption
Selon le rapport de Transparency International, le Bénin obtient un score de 45 sur 100, soit une progression de deux points par rapport à l’année précédente. Ce score reflète les mesures mises en place pour lutter contre la corruption et promouvoir l’intégrité au sein des institutions publiques. L’amélioration de la transparence dans la gestion des fonds publics, le renforcement des mécanismes de contrôle et la digitalisation des services administratifs sont autant de facteurs qui ont contribué à ce résultat positif.
Comparaison avec les autres pays africains
Au niveau continental, le Bénin se classe 7ᵉ pays le moins corrompu. Il se positionne derrière des nations telles que :
- Les Seychelles (18ᵉ place mondiale)
- Le Cap-Vert (35ᵉ)
- Le Botswana (43ᵉ)
- Le Rwanda (43ᵉ)
- Maurice (56ᵉ)
- Namibie (59ᵉ)
Ces pays affichent les meilleurs scores du continent grâce à des politiques rigoureuses en matière de transparence et de gouvernance.
En revanche, des pays comme le Soudan du Sud (180ᵉ place mondiale), la Somalie (179ᵉ) et la Libye (173ᵉ) occupent les dernières places du classement africain, indiquant des niveaux de corruption perçus très élevés.
Une région confrontée à des défis persistants
L’Afrique subsaharienne reste la région avec la moyenne la plus basse en termes de perception de la corruption, avec un score moyen de 33. Cette situation met en évidence les défis majeurs auxquels sont confrontés de nombreux pays africains, notamment en matière de gouvernance, de transparence et d’application des lois contre la corruption.
Le Bénin, bien qu’ayant progressé, reste parmi les 90 % des pays d’Afrique subsaharienne obtenant un score inférieur à 50. Cela signifie qu’il y a encore des efforts à faire pour atteindre les standards des pays les mieux classés du continent.
Perspectives et recommandations pour le Bénin
Malgré ces avancées encourageantes, le Bénin doit continuer à renforcer son dispositif de lutte contre la corruption. Pour maintenir et accélérer cette dynamique positive, plusieurs actions doivent être menées :
- Poursuivre les réformes institutionnelles pour garantir une transparence accrue dans la gestion des ressources publiques.
- Renforcer les mécanismes de contrôle et de sanction afin de dissuader les actes de corruption.
- Promouvoir une culture d’intégrité et d’éthique au sein de la fonction publique et des entreprises privées.
- Encourager l’implication de la société civile et des médias dans la surveillance et la dénonciation des pratiques corruptives.
- Digitaliser davantage l’administration pour réduire les risques de corruption dans la fourniture des services publics.
Le rapport de Transparency International met en lumière les avancées du Bénin dans la lutte contre la corruption, tout en rappelant la nécessité de maintenir une vigilance constante. Pour figurer parmi les meilleures nations en termes de transparence et de bonne gouvernance, le pays devra intensifier ses efforts et s’assurer que les réformes engagées produisent des effets durables sur la gestion des affaires publiques.
