La situation socio-économique du Niger continue de se dégrader sous la transition militaire dirigée par le Général Abdourahamane Tiani. Ce 18 juillet 2025, c’est au tour de l’Union des Syndicats des Travailleurs du Niger (USTN), deuxième grande centrale syndicale du pays, de dénoncer avec vigueur les retards récurrents dans le paiement des salaires, pensions et pécules. Un cri d’alarme qui s’ajoute à celui de la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN), exprimé quelques jours plus tôt, le 14 juillet.
Des salaires en souffrance, des travailleurs à bout
Dans son communiqué, l’USTN condamne une situation qu’elle qualifie d’« intolérable » et qui ravive de douloureux souvenirs : « L’USTN ne saurait tolérer une telle situation antérieurement vécue par les travailleurs », peut-on lire. L’organisation rappelle que des retards similaires dans le passé avaient engendré des arriérés aux conséquences désastreuses sur la vie des agents de l’État.
La centrale insiste sur le caractère vital et souverain du salaire pour le travailleur. « Le salaire étant la seule source de souveraineté pour le travailleur, tout retard dans son paiement affectera dangereusement sa survie », alerte-t-elle, exigeant le paiement « à terme échu et sans discrimination » de toutes les rémunérations.
Une situation préoccupante aggravée par la fermeture des frontières
La crise sociale au Niger est accentuée par l’isolement économique du pays. Depuis plusieurs mois, les frontières terrestres entre le Niger et le Bénin sont fermées, à l’initiative des autorités nigériennes. Cette mesure, motivée par des tensions diplomatiques et sécuritaires, impacte durement les échanges commerciaux, les circuits d’approvisionnement et les recettes douanières, affaiblissant davantage la capacité de l’État nigérien à faire face à ses obligations, notamment salariales.
Pendant ce temps, au Bénin, Talon tient bon
À quelques kilomètres de là, le Bénin de Patrice Talon offre un contraste saisissant. Depuis son arrivée au pouvoir en 2016, le président béninois a fait de la rigueur budgétaire, de la modernisation de l’administration publique et de la bonne gouvernance des priorités incontestables. Malgré les nombreux défis régionaux et mondiaux — crise sanitaire, inflation mondiale, instabilité sécuritaire dans le Sahel — le Bénin n’a enregistré aucun retard de paiement des salaires dans la fonction publique.
Chaque fin de mois, les fonctionnaires béninois perçoivent leurs salaires sans interruption, une régularité qui témoigne de la stabilité macroéconomique du pays et de la volonté politique du président Talon de garantir la dignité du travailleur. En instaurant des réformes économiques structurantes et en luttant contre les gaspillages, Talon a renforcé la capacité de l’État à honorer ses engagements sociaux.
Deux modèles de gouvernance, deux réalités
Le contraste est frappant entre un Niger embourbé dans une transition difficile, où les travailleurs doivent hausser le ton pour réclamer leur dû, et un Bénin où la discipline budgétaire et le respect des engagements sociaux sont devenus des marques de gouvernance. Cette différence illustre combien la stabilité politique et la vision économique sont déterminantes dans la vie quotidienne des citoyens.
Alors que les syndicats nigériens multiplient les mises en garde face à une détérioration accélérée des conditions de vie, le Bénin, lui, continue d’avancer sereinement, inspirant bien des pays de la sous-région.