À l’occasion d’un mini-sommet tenu à la Maison-Blanche avec cinq chefs d’État africains, l’ex-président américain Donald Trump a appelé à une refonte des relations USA-Afrique. Fini l’assistanat : l’heure est aux échanges commerciaux équilibrés et aux partenariats économiques structurants.
Washington, D.C. —
Lors d’une rencontre restreinte mais hautement symbolique à la Maison-Blanche, Donald Trump a réaffirmé sa position sur la place de l’Afrique dans la politique étrangère américaine. Pour lui, il est temps de sortir d’un modèle de coopération basé sur l’aide humanitaire et les dons conditionnés, pour s’engager vers des partenariats économiques durables et profitables aux deux parties.
“Nous passons de l’aide au commerce en Afrique”, a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de bâtir des relations « plus matures » avec le continent.
Ce mini-sommet a réuni cinq chefs d’État africains triés sur le volet, représentant des économies à fort potentiel et stratégiques pour les intérêts américains. À travers cette initiative, Trump entend promouvoir une vision axée sur le libre-échange, les investissements directs et l’accès réciproque aux marchés.
Une rupture avec la logique paternaliste
Le discours du président marque un tournant majeur dans la diplomatie américaine en Afrique. En rompant avec le paradigme de l’aide humanitaire — souvent perçue comme paternaliste —, Washington affiche désormais son intention de traiter les pays africains comme des partenaires économiques à part entière, et non plus comme des bénéficiaires d’aides ponctuelles.
Cette approche s’inscrit dans la stratégie “America First” adaptée au contexte africain : elle vise à protéger les intérêts économiques américains tout en tirant parti du dynamisme économique de l’Afrique, continent riche en ressources naturelles, en capital humain et en débouchés commerciaux.
Cap sur les partenariats « gagnant-gagnant »
Trump a évoqué des pistes concrètes telles que :
- La promotion des entreprises américaines en Afrique,
- L’appui à des projets d’infrastructure structurants,
- L’exploitation conjointe des ressources naturelles,
- La formation de la jeunesse africaine dans des filières techniques et numériques.
Cette nouvelle orientation pourrait aussi répondre à l’influence grandissante de la Chine sur le continent. En misant sur le commerce plutôt que sur les aides, Washington espère regagner du terrain en Afrique, à travers des relations plus équilibrées et respectueuses de la souveraineté des États africains.
