Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été reçu ce vendredi à la Maison-Blanche par Donald Trump pour une rencontre à forts enjeux, marquée par des désaccords sur la guerre en Ukraine et les garanties de sécurité.
Si l’objectif affiché est la signature d’un accord-cadre sur des investissements communs dans les minerais, les hydrocarbures et les infrastructures ukrainiens, la discussion s’annonce tendue. Zelensky a d’emblée affirmé qu’il refusait tout compromis avec Vladimir Poutine, qu’il qualifie de « tueur », et insiste sur la nécessité de garanties de sécurité pour empêcher toute nouvelle agression russe.
Donald Trump, qui revendique un dialogue direct et efficace avec Moscou, a dans un premier temps exigé une compensation de 500 milliards de dollars pour l’aide américaine apportée à l’Ukraine depuis trois ans. Face au refus de Zelensky, cette demande a été abandonnée, mais le montant exact du fonds d’investissement reste en suspens.
Par ailleurs, l’Ukraine pousse pour une adhésion à l’OTAN, une option que Washington rejette par crainte d’aggraver le conflit. Zelensky plaide également pour le déploiement d’une force de maintien de la paix en cas de cessez-le-feu, mais les États-Unis privilégient une implication européenne.
L’Ukraine, qui détient environ 5 % des réserves mondiales de minerais stratégiques tels que le manganèse, le titane et le graphite, espère attirer des investissements pour exploiter son potentiel, notamment dans le lithium, essentiel aux batteries électriques. Toutefois, une partie de ces ressources se trouve dans des territoires contrôlés par la Russie, compliquant leur exploitation.
Cette rencontre, cruciale pour l’avenir de l’Ukraine, pourrait redéfinir la position américaine sur le conflit et l’implication économique des États-Unis dans la reconstruction du pays.