L’expulsion des immigrants illégaux était l’une des promesses phares de Donald Trump lors de sa campagne présidentielle, visant jusqu’à 11 millions de personnes en situation irrégulière aux États-Unis. Désormais président, Trump donne corps à cette promesse à travers une vaste opération d’arrestations de migrants sans papiers dès le lendemain de son investiture.
Une stratégie nationale aux cibles larges
Tom Homan, désigné par Trump comme responsable des frontières, a annoncé sur Fox News le lancement imminent d’une campagne d’arrestations à l’échelle nationale. Parmi les premières cibles figure Chicago, une ville démocrate et sanctuaire pour les migrants. L’opération mobilisera entre 100 et 200 agents de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE). Ce choix marque une confrontation directe avec les autorités locales opposées à la politique migratoire du nouveau président.
Bien que l’administration Trump affirme prioriser les individus représentant une menace pour la sécurité publique, Tom Homan a précisé que toute personne en situation irrégulière pourrait être arrêtée. Cette approche contraste avec les administrations précédentes, notamment celle de Barack Obama, qui, malgré son surnom de « déporteur en chef », n’avait pas dépassé 316 000 expulsions annuelles.
Un impact social et économique considérable
Cette politique d’expulsion massive pose de nombreuses interrogations. Les travailleurs sans papiers représentent près de 5 % de la main-d’œuvre américaine, occupant des emplois essentiels dans des secteurs comme l’agriculture et la construction. Leur départ brutal pourrait entraîner des perturbations majeures dans ces industries, une augmentation des prix à la consommation et un ralentissement économique.
Par ailleurs, environ 4,4 millions d’enfants américains ont au moins un parent sans papiers. Ces expulsions risquent de déstructurer des familles et d’avoir des répercussions sociales graves sur les communautés concernées.
Un coût astronomique pour l’État
Le coût d’une telle opération est également une source de débat. Les experts estiment que cette campagne pourrait nécessiter plusieurs centaines de milliards de dollars, soit plusieurs fois le budget annuel de la NASA.
Entre les défis économiques, les tensions sociales et les coûts faramineux, cette politique migratoire agressive pourrait redéfinir durablement le paysage américain. Les jours à venir s’annoncent décisifs pour évaluer l’ampleur et les répercussions de cette initiative controversée.
