Au Bénin, comme dans de nombreux pays africains, l’alimentation est au cœur de la culture et du quotidien. Cependant, certains aliments couramment consommés peuvent présenter des risques pour la santé, souvent à l’insu des consommateurs. Voici une liste de cinq aliments potentiellement dangereux que les Béninois consomment régulièrement, ainsi que des explications sur leurs risques et des preuves scientifiques à l’appui.
1. L’huile de palme rouge non raffinée (ou mal raffinée)
L’huile de palme rouge est un ingrédient de base dans de nombreux plats béninois, notamment le sauce d’arachide et le légume sauce. Bien qu’elle soit riche en vitamine A et en antioxydants, une consommation excessive ou une mauvaise qualité de raffinage peut poser des problèmes de santé. Certaines huiles de palme artisanales ou mal raffinées contiennent des contaminants comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), qui sont cancérigènes.
Preuves :
- L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé certains HAP comme cancérigènes pour l’homme. Vous pouvez consulter le rapport de l’OMS sur les HAP ici : OMS – Hydrocarbures aromatiques polycycliques.
- Une étude publiée dans Food Chemistry (2018) a révélé que les huiles de palme mal raffinées contiennent des niveaux élevés de HAP, dangereux pour la santé. Vous pouvez accéder à l’étude via des plateformes académiques comme ScienceDirect.
2. Le poisson fumé contaminé
Le poisson fumé est très prisé au Bénin pour son goût et sa longue conservation. Cependant, les méthodes traditionnelles de fumage, souvent réalisées dans des conditions non hygiéniques, peuvent entraîner la contamination par des substances toxiques comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les aflatoxines.
Preuves :
- Une étude menée par l’Institut national de recherche agricole du Bénin (INRAB) a montré que certains poissons fumés contiennent des niveaux élevés de HAP, dépassant les limites recommandées par l’OMS. Pour plus d’informations, consultez les publications de l’INRAB sur leur site officiel ou via des bases de données agricoles.
- Les aflatoxines, produites par des champignons, sont classées comme cancérigènes par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Vous pouvez trouver des informations détaillées sur le site du CIRC : CIRC – Aflatoxines.
3. Les légumes et fruits traités aux pesticides
Les légumes comme les feuilles de manioc, les épinards et les tomates sont souvent traités avec des pesticides pour améliorer leur rendement. Cependant, des résidus de pesticides peuvent subsister sur ces aliments, exposant les consommateurs à des risques de maladies chroniques, notamment des troubles neurologiques et des cancers.
Preuves :
- Un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a souligné que l’utilisation excessive de pesticides en Afrique de l’Ouest pose un risque pour la santé publique. Consultez le rapport sur le site de la FAO : FAO – Pesticides en Afrique.
- Une étude publiée dans Environmental Health Perspectives (2019) a établi un lien entre l’exposition aux pesticides et l’augmentation des cas de maladies neurodégénératives. Vous pouvez accéder à l’étude ici : Environmental Health Perspectives.
4. Le gari contaminé par le cyanure
Le gari, une farine de manioc très populaire au Bénin, peut contenir des traces de cyanure si le manioc n’est pas correctement traité. Le manioc contient naturellement des glycosides cyanogènes, qui libèrent du cyanure lors de la digestion. Une consommation régulière de gari contaminé peut entraîner des intoxications aiguës ou chroniques.
Preuves :
- L’OMS a publié des directives sur la transformation du manioc pour réduire les niveaux de cyanure. Consultez le document sur le site de l’OMS : OMS – Cyanure dans le manioc.
- Une étude menée au Nigeria, pays voisin du Bénin, a révélé que certains échantillons de gari contenaient des niveaux de cyanure dépassant les limites sécuritaires. Vous pouvez trouver cette étude dans le Journal of Food Science via des plateformes comme Wiley Online Library.
5. Les boissons artisanales et alcools frelatés
Les boissons locales comme le sodabi (alcool de palme) et les jus artisanaux sont souvent préparées dans des conditions non contrôlées. Elles peuvent contenir des substances toxiques comme le méthanol ou des contaminants microbiens, responsables d’intoxications et de maladies graves.
Preuves :
- Plusieurs cas d’intoxication au méthanol liés à la consommation de sodabi ont été rapportés au Bénin et dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest. Consultez des études sur ce sujet dans le Journal of Toxicology : Journal of Toxicology.
- L’OMS a alerté sur les dangers des alcools frelatés, responsables de milliers de décès chaque année dans le monde. Vous pouvez trouver des informations sur le site de l’OMS : OMS – Alcool frelaté.
La vigilance est de mise lorsqu’il s’agit de la consommation d’aliments courants. Les Béninois, comme tous les consommateurs, doivent être informés des risques potentiels liés à certains aliments et adopter des pratiques plus sûres, comme l’achat de produits certifiés, le lavage soigneux des légumes et la préférence pour des méthodes de cuisson saines. Les autorités sanitaires ont également un rôle crucial à jouer en renforçant les contrôles de qualité et en sensibilisant la population.
3 commentaires
Très important comme publication ❤️❤️
Je reconnais, de façon particulière que :
– la fabrication du gari souffre d’hygiène du fait que pour presser, cela prend souvent du temps, provoquant l’apparition des moisissures.
– même constats avec l’huile de palme fabriquée en utilisant plusieurs fois la même eau, en laissant les noix pourrir, ou la conservation dans des tonneaux sals. Et souvent, l’huile n’est pas suffisamment cuite , elle contient encore de l’eau.
Zinsou Damien NOUNAGNON
Déjà.
Fidèle TOKPONON
Bonjour. Cette publication fait constater que nous sommes dans une insécurité alimentaire. Les risques, faits et gestes d’intoxication se pratiquent au quotidien sous nos yeux. Finalement, on se pose la question de savoir quoi acheter et quoi manger ?