Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a tenu des propos particulièrement incisifs sur la situation institutionnelle du pays. Selon lui, le Sénégal ne souffre d’aucune crise majeure, si ce n’est d’un grave problème d’autorité, qu’il qualifie même « d’absence d’autorité ».
Dans une déclaration sans détour, il a dénoncé le laxisme ambiant face aux dérives dans l’espace public, notamment les attaques répétées contre les figures de l’État :
« On ne peut tolérer qu’un homme, père de famille et chef d’institution, soit traîné quotidiennement dans la boue sous couvert de liberté d’expression », a-t-il martelé.
Face à cette situation, Ousmane Sonko interpelle directement le président Bassirou Diomaye Faye, l’invitant à réagir avec fermeté pour restaurer l’autorité de l’État :
« J’interpelle le président pour qu’il prenne ses responsabilités, sinon qu’il me laisse faire », a-t-il lancé, laissant planer une forme de mise en garde.
Cette déclaration du chef du gouvernement, au ton inhabituellement direct, soulève des interrogations sur la cohésion au sein de l’exécutif et met en lumière les tensions croissantes autour de la gouvernance et du respect des institutions au Sénégal.