Une initiative ambitieuse qui promet de transformer 24 000 tonnes de tubercules en opportunités économiques

LALO- Dans une démarche audacieuse visant à révolutionner l’économie locale et à réduire la dépendance aux importations de blé, le Maire William T. FANGBÉDJI de la commune de Lalo annonce l’installation d’une unité moderne de transformation du manioc en pain. Ce projet d’envergure, qui s’inscrit dans une vision de développement durable et d’autonomisation communautaire, pourrait servir de modèle pour l’ensemble du département et du Bénin.
Un contexte économique propice au changement

La commune de Lalo se positionne comme l’une des principales zones de production de manioc au Bénin, avec une production annuelle moyenne de 24 000 tonnes de tubercules. Cette culture, pilier de l’alimentation locale, constitue une source de revenus pour de nombreuses familles de la région. Cependant, le secteur souffre d’une transformation artisanale peu diversifiée et d’une faible valorisation économique.
“Une grande partie du manioc produit à Lalo est actuellement transformée de manière artisanale en produits à faible valeur ajoutée comme le gari ou la farine de cossettes”, explique-t-on dans les milieux proches de la mairie. Cette situation ne permet pas de générer des revenus substantiels pour les producteurs et transformateurs locaux.
Parallèlement, le Bénin importe massivement du blé pour la production de pain et de pâtisseries, créant une dépendance économique vis-à-vis des marchés internationaux. C’est dans ce contexte que s’inscrit l’initiative du Maire FANGBÉDJI.
Des objectifs ambitieux et mesurables
Le projet vise à transformer entre 3 et 5 tonnes de manioc par semaine en farine panifiable, permettant la production et la distribution de pain à base de farine de manioc dans toute la commune. L’ambition ne s’arrête pas là : l’initiative prévoit de former au moins 30 femmes et jeunes aux techniques de transformation et de panification, créant ainsi un écosystème de compétences locales.
L’impact économique attendu est considérable : la création de 15 à 20 emplois directs et plus de 50 emplois indirects. Cette dynamique s’inscrit dans une volonté de réduire progressivement la dépendance de la commune à la farine de blé importée.
Un modèle économique viable et durable
L’analyse du modèle économique révèle plusieurs segments de clientèle prometteurs. Les consommateurs individuels – ménages de Lalo et des communes voisines – constituent le marché de base. Les institutions telles que les écoles, cantines scolaires, hôpitaux et administrations locales représentent un débouché stable et régulier.
Le secteur de la restauration – restaurants, hôtels et snacks – recherche une alternative au pain de blé, créant une opportunité commerciale significative. La proposition de valeur s’articule autour d’un pain nutritif et abordable, produit localement, avec une réduction du prix de revient par rapport au pain 100% blé.
Le produit différencié proposé sera soit 100% à base de manioc, soit un mélange à 20-30% de blé, offrant ainsi une gamme adaptée aux préférences des consommateurs. L’impact social du projet se traduit par l’intégration des femmes et des jeunes dans la chaîne de valeur, renforçant leur autonomisation économique.
Une stratégie de distribution bien pensée
La commercialisation s’appuiera sur plusieurs canaux : la vente directe à l’unité de production avec une boutique attenante, la livraison dans les écoles et cantines par le biais de contrats réguliers, un réseau de revendeurs et distributeurs locaux, et la présence sur les marchés hebdomadaires de Lalo et des environs.
Les sources de revenus diversifiées incluent la vente de pain, la commercialisation de farine panifiable de manioc aux boulangers et ménages, la valorisation des sous-produits (cossettes séchées, résidus utilisables comme alimentation animale), ainsi que les formations dispensées à d’autres groupements souhaitant développer la panification au manioc.
Un projet aux multiples retombées
Au-delà de l’aspect économique, cette initiative du Maire William T. FANGBÉDJI présente des avantages considérables sur plusieurs plans. Sur le plan social, elle facilite l’accès au pain grâce à un prix plus abordable, favorise l’autonomisation des femmes et des jeunes, et améliore la nutrition au sein de la communauté.
L’impact environnemental n’est pas négligeable : le projet valorise les ressources locales et contribue à la réduction des pertes post-récolte. Sur le plan technique, cette initiative pourrait servir de modèle pour d’autres projets similaires dans le département ou dans d’autres régions du Bénin. L’expertise acquise en matière de transformation du manioc en farine panifiable et de production de pain de qualité pourrait être partagée et répliquée, renforçant le savoir-faire local et l’innovation.
Vers une nouvelle dynamique territoriale
Le projet du Maire FANGBÉDJI s’inscrit dans une vision plus large de développement territorial. Il renforce la coopération entre les différents acteurs de la filière manioc : producteurs, transformateurs, commerçants et autorités locales. La mise en place de cette unité de transformation créerait une chaîne de valeur plus intégrée et résiliente, favorisant un dialogue constructif et une meilleure coordination entre tous les intervenants.
En matière de sécurité alimentaire, le projet contribue directement à celle de la commune et de ses environs. En valorisant une culture vivrière locale, il réduit la dépendance aux importations et favorise la consommation de produits locaux nutritifs, tout en créant des emplois et en stimulant le développement économique local.
Un pari sur l’avenir
Basé sur une matière première abondante et locale, ce projet bénéficie d’un modèle économique prometteur. L’unité sera gérée par une coopérative locale, garantissant que les bénéfices seront réinvestis dans l’entretien et l’expansion de l’activité. Cette approche participative assure la durabilité et l’appropriation locale de l’initiative.
L’installation de cette unité moderne et durable de transformation du manioc en pain représente bien plus qu’un simple projet économique. C’est une vision d’avenir portée par le Maire William T. FANGBÉDJI, qui mise sur les ressources locales, les compétences humaines et l’innovation pour construire une économie plus résiliente et plus inclusive.
Ce projet pionnier pourrait marquer un tournant dans l’approche du développement local au Bénin, démontrant qu’il est possible de concilier valorisation des produits traditionnels, création d’emplois et réduction de la dépendance alimentaire. L’avenir dira si cette initiative saura inspirer d’autres communes et contribuer à une transformation plus large du paysage économique béninois.e
2 commentaires
MAHINDE Basile
Je suis content de ce projet du maire
Ernest ALLOSSOHOUN
Bonjour, une initiative Louable. J’aimerais savoir si vous n’avez pas besoin de partenaire merci