Le Rojedcod lance un programme d’engagement citoyen visant à renforcer la participation des jeunes et des Béninois de l’étranger dans les décisions nationales
Le Réseau des organisations de jeunesse pour le développement et la coopération décentralisée (Rojedcod) a franchi une étape décisive le jeudi 25 septembre 2025 à Cotonou en lançant officiellement l’initiative citoyenne « Notre voix compte ». Cette démarche novatrice place la jeunesse et la diaspora béninoise au cœur d’une stratégie nationale visant à construire un Bénin plus inclusif et durable à travers le plaidoyer et la participation citoyenne active.
Une force démographique sous-exploitée

Selon Ernest Tindo, président du Bureau exécutif national du Rojedcod, l’engagement de la jeunesse constitue un impératif pour l’avenir du pays. « L’histoire du Bénin, à l’instar de celle de l’Afrique, ne saurait s’écrire sans sa jeunesse, cette force démographique qui représente plus de 70 % de la population nationale », a-t-il déclaré lors de la cérémonie de lancement.
Paradoxalement, cette majorité démographique ne se traduit pas encore par une influence proportionnelle dans les sphères politique, économique et sociale. De même, la diaspora béninoise, en croissance constante et contribuant à hauteur de 3 % au PIB national, demeure confrontée à une inclusion politique limitée qui bride son potentiel de développement pour le pays.
Le Rojedcod identifie ainsi dans la jeunesse et la diaspora des leviers stratégiques pour l’avenir national, tout en déplorant leur faible représentativité dans les instances décisionnelles.
Une approche intergénérationnelle privilégiée

L’initiative se distingue par sa vision collaborative et respectueuse des générations. « L’initiative citoyenne que nous inaugurons aujourd’hui ne vise nullement à critiquer ou à écarter nos aînés. Elle s’inscrit dans une logique inclusive où les anciens participent en tant que mentors à l’épanouissement des jeunes », a souligné Ernest Tindo.
Cette approche intergénérationnelle vise à garantir la transmission des valeurs et des expériences, assurant ainsi la continuité et la pérennisation de l’héritage national dans un contexte de renouvellement des élites.
Un manifeste comme feuille de route
L’un des instruments centraux de cette initiative sera l’élaboration collaborative d’un manifeste de la jeunesse et de la diaspora. Ce document stratégique ambitionne de servir de référence pour éclairer la conception du prochain plan national de développement du Bénin et d’orienter les actions de plaidoyer en faveur des priorités de ces populations.
Les objectifs de ce manifeste s’articulent autour de trois axes majeurs : le renforcement du rôle de la jeunesse et de la diaspora dans la gouvernance nationale, l’accroissement de leur participation citoyenne et politique, et l’amplification de la voix africaine sur la scène internationale.
Un engagement citoyen pour un avenir durable
Au-delà de l’inclusion politique, l’initiative met l’accent sur la nécessité d’un engagement citoyen robuste pour accompagner la transition vers un développement durable. Pour Ernest Tindo, le moment est venu de « constituer une force de proposition dédiée à l’amélioration de la gouvernance et au développement du Bénin ».
Un appel à la mobilisation collective
Le Rojedcod lance un appel mobilisateur à l’ensemble de la jeunesse béninoise et de la diaspora pour qu’elles s’unissent autour de ce projet structurant. L’objectif est de favoriser leur implication active dans les processus décisionnels afin qu’elles ne subissent plus les choix politiques mais y contribuent de manière déterminante.
« J’invite les jeunes à oser construire le Bénin de demain », a exhorté Ernest Tindo. Avec « Notre voix compte », le réseau entend libérer le potentiel citoyen de chaque jeune et de chaque membre de la diaspora, dans la perspective de transformer cette force démographique en véritable moteur de changement pour le développement national.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique continentale où les jeunes africains revendiquent une participation accrue aux décisions qui façonnent leur avenir et celui de leurs pays.
Un commentaire
Abidji Narcisse
Oui c’est parti encore pour 30 ans, je ne crois pas qu’on serait encore jeune. Je soutiens l’initiative et je veux qu’on se fait un chemin pour comter l’histoire. Du courage Président TINDO.