Violences institutionnelles à l’Institut national de la Femme du Bénin : Minou Chrys-Tayl dénonce un climat toxique et saisit la présidence après son licenciement
Licenciée de l’Institut national de la femme (INF) au Bénin, Minou Chrys-Tayl, ancienne cheffe du pôle communication et sensibilisation, dénonce un environnement de travail hostile et des abus institutionnels graves. Dans un témoignage publié le 3 novembre 2024 sur le réseau social X, la Camerounaise pointe du doigt la Secrétaire exécutive de l’INF, Flore Djinou, pour comportements abusifs et violences psychologiques.
Intitulé « N’ayez pas honte ! Dénoncez ! », son post accuse Djinou de multiples formes de maltraitance au travail, allant de l’abus de pouvoir aux pressions psychologiques.
Chrys-Tayl a également adressé un courrier au président Patrice Talon pour demander une enquête sur les « violences institutionnelles » dont elle se dit victime.
Elle y décrit un « management toxique », évoquant harcèlement moral, déstabilisation professionnelle et sabotage institutionnel. Cette démarche vise, selon elle, à rétablir l’éthique et la transparence au sein de l’INF.
Le licenciement de Minou Chrys-Tayl intervient dans un contexte de critiques, certaines voix remettant en question sa nomination en raison de sa nationalité. En 2023, l’écrivaine béninoise Adélaïde Fassinou s’était publiquement opposée à cette nomination, questionnant sa légitimité en tant que communicatrice pour les droits des femmes au Bénin.
Face aux critiques, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, avait défendu le choix de Chrys-Tayl, évoquant ses compétences et son parcours comme des atouts pour le poste.La réponse des autorités béninoises à la demande d’enquête de Chrys-Tayl est désormais attendue pour éclaircir les circonstances de son départ et les allégations de violences professionnelles au sein de l’Institut.