Niger : des rebelles du FPL se rendent, signe d’un possible apaisement dans le nord du pays
Neuf combattants du Front patriotique de libération (FPL), un mouvement armé en soutien à l’ancien président Mohamed Bazoum renversé en juillet 2023, ont déposé les armes ce lundi 11 novembre, a annoncé le gouvernorat d’Agadez, dans le nord du Niger.« Neuf combattants du FPL se sont repentis et ont remis ce lundi leurs armes et des munitions lors d’une cérémonie en présence du général Ibra Boulama », gouverneur d’Agadez, a confié un responsable régional à l’AFP.
La cérémonie marque un geste important dans cette région désertique, située à la frontière libyenne, où le FPL est actif.Depuis début novembre, les autorités mènent des négociations discrètes, facilitant la reddition de membres du FPL grâce à l’intervention de figures influentes locales, rapporte le média régional Aïr-Info.Né dans la lignée de rébellions opposées aux présidences de Mahamadou Issoufou et de Mohamed Bazoum, le FPL s’est consolidé après le coup d’État militaire de juillet 2023, qui a porté au pouvoir le général Abdourahamane Tiani.
Le groupe réclame notamment la libération de Mohamed Bazoum et de son épouse Hadiza, toujours retenus à Niamey.Le 1er novembre, quatre autres combattants, dont le porte-parole du FPL Idrissa Madaki, s’étaient rendus dans deux localités proches de la Libye. La semaine dernière, le chef du FPL, Mahmoud Sallah, a été provisoirement déchu de sa nationalité nigérienne, avec sept proches du régime de Bazoum. Ils sont accusés de soutien au terrorisme et d’« intelligence avec une puissance étrangère ». Mahmoud Sallah est également suspecté d’attaques contre l’armée et de sabotage d’un oléoduc stratégique.
En parallèle, les autorités de Niamey font face à des défis sécuritaires croissants. Elles ont renforcé la sécurité dans le pays, notamment dans le nord, avec des patrouilles et des contrôles routiers, tout en luttant contre les attaques jihadistes qui secouent la région depuis des années.