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Adoukandji : Geneviève Toffa, bénéficiaire du PAEG1, tire la sonnette d’alarme contre le mariage précoce et appelle à une plus grande implication des femmes dans la vie politique et communautaire

Dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes, une séance de sensibilisation inédite s’est tenue ce samedi 5 juillet 2025 dans l’arrondissement d’Adoukandji, commune de Lalo. Cette rencontre a été animée par Geneviève TOFFA, bénéficiaire du Projet d’Appui à l’Entrepreneuriat des Groupements de Femmes – Phase 1 (PAEG1), qui a choisi pour thème central son micro-projet : la lutte contre le mariage précoce dans l’arrondissement d’Adoukandji.

Une mobilisation importante des populations locales

La salle de réunion des bureaux de l’arrondissement a été prise d’assaut par une foule nombreuse venue des différents villages du territoire d’Adoukandji. Ce rassemblement massif témoigne de l’intérêt croissant des populations pour la problématique du mariage précoce et pour les actions de sensibilisation menées par les acteurs locaux.

La cérémonie a bénéficié du soutien de plusieurs autorités et personnalités de la commune, notamment Monsieur Claude KATCHEDJI, Premier Adjoint au Maire de Lalo, qui représentait le maire empêché, ainsi que le représentant du Chef d’Arrondissement d’Adoukandji, également absent pour raisons personnelles.

L’événement a aussi réuni une délégation significative de l’Union Progressiste le Renouveau (UPR), conduite par l’honorable députée Natacha KPOCHAN, accompagnée du facilitateur du projet, Prosper SOGNONNOU, ainsi que de coaches et d’autres bénéficiaires du programme.

Les causes, manifestations et conséquences du mariage précoce exposées

Au cours de la séance, Geneviève TOFFA a d’abord dressé un panorama des causes profondes qui favorisent la pratique du mariage précoce, évoquant notamment les facteurs socio-culturels, économiques et éducatifs qui poussent certaines familles à marier leurs filles dès leur adolescence.

Elle a ensuite détaillé les manifestations visibles de cette pratique dans la communauté et a surtout insisté sur les conséquences graves qui en découlent.

« Le mariage précoce expose les jeunes filles à des risques sanitaires majeurs, notamment les Infections Sexuellement Transmissibles (IST), y compris le VIH/SIDA, ainsi que les grossesses précoces à risque, qui peuvent entraîner la stérilité, voire la mort », a-t-elle alerté avec force.

L’appui et l’engagement de l’honorable députée Natacha KPOCHAN

L’intervention de Geneviève TOFFA a été renforcée par celle de l’honorable députée Natacha KPOCHAN, qui a clairement rappelé les sanctions prévues par la loi pour les auteurs et complices de cette pratique.

Elle a fermement exhorté les populations et les leaders locaux à s’engager résolument pour mettre fin au mariage précoce dans l’arrondissement d’Adoukandji.

« Cette pratique honteuse n’a pas sa place dans notre société. La loi prévoit des peines sévères pour ceux qui continuent à la perpétuer. Nous devons tous œuvrer à son éradication », a insisté la députée.

Une innovation saluée par les autorités locales

Au terme de la séance, le Premier Adjoint au Maire, Claude KATCHEDJI, a salué la pertinence et l’originalité de cette initiative portée par le PAEG1, qu’il a qualifiée de véritable innovation en faveur de l’autonomisation et du leadership féminin.

Il s’est dit satisfait de voir les femmes bénéficier d’un espace pour s’exprimer, se mobiliser et défendre leurs droits dans des domaines aussi cruciaux que la lutte contre les violences et les pratiques sociales néfastes.

Un plaidoyer pour une meilleure représentativité féminine aux prochaines élections

Avant la clôture, Geneviève TOFFA a tenu à profiter de cette tribune pour adresser une doléance politique forte.

Elle a plaidé pour que les femmes de l’arrondissement d’Adoukandji obtiennent une meilleure représentation dans les positionnements sur les listes électorales de 2026.

Cette demande a été recueillie avec attention par l’honorable députée Natacha KPOCHAN, qui s’est engagée à transmettre fidèlement cette requête à son collègue, l’honorable député Jérémie ADOMAHOU, empêché et absent à cette rencontre.

« Les femmes d’Adoukandji ont le potentiel, la volonté et la légitimité pour occuper des positions importantes dans la gouvernance locale et nationale. Il est temps que cela se concrétise », a insisté la bénéficiaire du PAEG1.

Cette séance de sensibilisation illustre clairement l’impact positif des micro-projets du PAEG sur le terrain, en favorisant non seulement la lutte contre les violences faites aux femmes, mais aussi la promotion du leadership féminin dans la sphère politique et sociale.

Auteur

Firmin SOWANOU

Firmin SOWANOU

Directeur de Publication KAFOWEB

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