AES : sacré coup dur pour la CEDEAO, ce pays membre puissant du groupe des BRICS renforce ses liens avec les pays du Sahel
La Russie, membre influent des BRICS, consolide ses relations avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Une délégation russe de haut niveau, conduite par le vice-Premier ministre chargé de l’Énergie, Alexandre Novak, a effectué une visite stratégique au Mali, au Burkina Faso et au Niger les 28 et 29 novembre 2024.
Cette mission visait à renforcer les partenariats dans des secteurs clés, notamment la sécurité, l’énergie et le développement économique. Les discussions ont largement porté sur la coopération militaire, en présence de figures majeures comme le vice-ministre russe de la Défense, Iounous Bek-Evkourov, et le lieutenant-général Andreï Averianov.
Parmi les sujets abordés figuraient la formation des armées sahéliennes, le déploiement de nouvelles forces paramilitaires russes et la signature d’accords de lutte contre le terrorisme. Outre la sécurité, le volet économique a également été mis en avant, avec la participation d’entreprises russes, dont Rosatom, spécialisée dans le nucléaire.
Alexandre Novak a souligné l’importance des projets régionaux visant à améliorer les conditions de vie des populations, en particulier dans les domaines de l’électricité et des infrastructures. « Aujourd’hui, des projets d’une importance régionale, tels que l’accès à l’électricité et le développement des infrastructures de transport, sont activement mis en œuvre », a-t-il déclaré lors d’une intervention au Niger.
Cette intensification des relations russo-sahéliennes intervient dans un contexte de rejet croissant des anciennes puissances coloniales par les pays de la région. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, regroupés au sein de l’AES, ont déjà rompu leurs liens avec la France et les États-Unis pour se tourner vers des partenaires alternatifs, notamment la Russie.
Dans la foulée, le Tchad a également exprimé son intention de mettre fin à la présence des bases militaires françaises sur son territoire.
Ce repositionnement stratégique des pays du Sahel marque un coup dur pour la CEDEAO, illustrant leur volonté de diversifier leurs alliances tout en renforçant leur souveraineté régionale.