Au Bénin, le bilan de l’attaque tragique du 8 janvier dans la zone du « Point Triple », située aux confins des frontières avec le Niger et le Burkina Faso, s’est alourdi. Trente soldats béninois ont perdu la vie dans cette attaque revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM). Face à ce drame, le général de division Fructueux Gbaguidi, chef d’état-major des Forces armées béninoises (FAB), a convoqué un conseil militaire extraordinaire ce lundi 13 janvier à Cotonou. Cette rencontre avait pour but d’analyser les circonstances de l’attaque et de réévaluer la stratégie de défense dans cette zone sensible.
Une réunion pour comprendre et réagir
La réunion a rassemblé les hauts responsables de l’armée de terre, de l’air, de la marine et de la garde nationale. Pendant environ deux heures, les participants ont d’abord tenté de comprendre les détails de l’assaut avant de proposer des ajustements au dispositif militaire actuel. Parmi les points soulevés, l’absence de coopération efficace entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso a été mise en lumière. Ce manque de collaboration, alimenté par un climat de méfiance entre les autorités de ces pays, a été identifié comme une faiblesse majeure dans la lutte contre les groupes armés opérant dans cette région.
Un climat de méfiance entre voisins
Selon des sources proches de l’armée béninoise, une tentative de rapprochement avait été initiée en décembre dernier. Le chef d’état-major béninois aurait adressé une lettre à son homologue nigérien pour organiser une rencontre bilatérale. Cependant, aucune réponse n’a encore été donnée à cette initiative, laissant planer des doutes sur la possibilité d’une action concertée dans un avenir proche.
Un hommage aux victimes
Le bilan de l’attaque, initialement fixé à 28 morts, a été révisé à 30 après le décès de deux soldats blessés nous rapportent les sources de RFI. Les dépouilles des soldats tombés au combat ont été rapatriées à Ouidah et seront remises à leurs familles dans les jours à venir. Ce drame illustre la nécessité urgente pour le Bénin de renforcer sa stratégie de défense et de trouver des alliances régionales solides pour faire face aux menaces croissantes dans cette zone instable.
Cette réunion marque un tournant dans la gestion de la sécurité nationale, avec l’espoir que des mesures concrètes soient prises pour éviter de tels drames à l’avenir.
2 commentaires
VLAVO Robert
Sois béni et encouragé, tu fais du bon travail
Firmin SOWANOU
Merci bien cher aîné. Merci pour votre attention particulière