L’ancien ministre des Sports, Oswald Homeky, fait face à une double sanction. Condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour complot contre l’autorité de l’État, il a été suspendu puis destitué provisoirement de ses fonctions au sein de l’Union Progressiste le Renouveau (UPR) selon les informations de banouto et bien d’autres journaux.
Une exclusion politique en réaction à une condamnation judiciaire
La direction exécutive nationale de l’UPR a pris cette décision lors de sa session ordinaire du 26 février 2025, invoquant des “fautes graves” au regard de l’article 121 des Statuts du parti. Ces motifs incluent une violation des règles internes susceptible de causer un préjudice à la formation politique. Par ailleurs, l’UPR envisage d’engager une procédure disciplinaire contre l’ancien ministre, en attente de l’aval de la Haute direction politique du parti.
Une condamnation lourde et un procès controversé
Oswald Homeky a été reconnu coupable par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour avoir, selon l’accusation, conspiré avec Olivier Boko, influent allié du président Patrice Talon, et une troisième personne, dans le but de renverser le pouvoir en sollicitant le commandant de la garde républicaine. Jugé sans avocat de la défense, l’ex-ministre n’a pas fait appel de la décision prononcée le 30 janvier 2025.
Un séisme politique aux répercussions multiples
Cette affaire, qui secoue la sphère politique béninoise, met en lumière la sévérité du régime face aux tentatives présumées de déstabilisation. L’UPR, en prenant ses distances avec Oswald Homeky, cherche-t-elle à préserver son image et son ancrage dans le paysage politique national ? En tout cas, la trajectoire de l’ancien ministre, jadis figure montante du pouvoir, semble désormais brisée par une affaire aux multiples zones d’ombre.