Le président béninois a officiellement promulgué, le 2 septembre dernier, une loi offrant la nationalité béninoise aux afro-descendants. Cette nouvelle législation permet aux personnes ayant des ancêtres africains déportés lors de la traite négrière de demander la naturalisation béninoise.
Pour ce faire, les demandeurs doivent remplir plusieurs conditions : être âgés d’au moins 18 ans, prouver leur ascendance africaine à l’aide de témoignages authentifiés, de documents d’état civil ou encore via un test ADN réalisé dans un laboratoire agréé par le Bénin.
Les personnes formulant leur demande depuis l’étranger se voient accorder une nationalité provisoire pour une durée de trois ans. Afin d’obtenir la nationalité définitive, elles devront résider au Bénin pendant cette période. La nationalité béninoise est accordée par décret en Conseil des ministres et confère le droit de circuler librement, de séjourner dans le pays et d’obtenir un passeport. Toutefois, elle peut être retirée en cas de fraude ou de condamnation pour crime, atteinte à la sécurité ou terrorisme.
Le gouvernement béninois a justifié cette mesure en soulignant les profondes blessures laissées par la traite négrière sur le continent africain et ses descendants. Cette initiative vise à aider les afro-descendants à renouer avec leurs racines. Depuis la mise en avant du tourisme mémoriel par le président Patrice Talon, de nombreux afro-descendants originaires d’Haïti, du Brésil ou des Caraïbes visitent régulièrement le Bénin.
