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Choix de Romuald Wadagni comme candidat de la mouvance à l’élection présidentielle de 2026 au Bénin : analyse approfondie du Dr François ZINSOU

Par Dr François ZINSOU, Consultant, expert en Gestion de projet, Formation, et Capitalisation – zinsfranc@yahoo.fr

un tournant décisif pour le Bénin**

“L’histoire des nations se lit souvent à travers les choix cruciaux qui jalonnent leur trajectoire.”

Ces choix ne concernent pas seulement les individus, mais surtout les institutions et les valeurs collectives qui orientent la marche du peuple vers son destin. Le Bénin, pays de traditions démocratiques reconnues en Afrique de l’Ouest, n’échappe pas à cette réalité. Depuis le renouveau démocratique de 1990, le pays a été un laboratoire politique, admiré pour la vitalité de son pluralisme, mais critiqué pour l’instabilité chronique de ses alliances et la fragmentation de ses forces politiques.

Aujourd’hui, avec la désignation de Wadagni Romuald comme candidat de la mouvance présidentielle, un tournant semble amorcé. Ce choix dépasse l’événement du 31 août 2025 et symbolise l’entrée du Bénin dans une ère nouvelle où la maturité politique et la discipline partisane l’emportent enfin sur les querelles intestines et les ambitions personnelles.

1. Une constante historique : l’éparpillement des candidatures

Depuis les temps anciens du Dahomey jusqu’au Bénin contemporain, l’histoire politique nationale porte les stigmates d’une constante : l’incapacité récurrente des partis à s’accorder sur un candidat unique à l’élection présidentielle.

  • Sous la Première République, les luttes de leadership entre grandes figures régionales empêchaient toute cohésion durable.
  • Avec le renouveau démocratique de 1990, l’espoir d’une maturité politique collective a été rapidement rattrapé par la réalité. La mouvance au pouvoir n’a pu s’entendre sur un candidat consensuel en 1991, ouvrant la voie au duel historique entre Nicéphore Soglo et Mathieu Kérékou.
  • En 1996, malgré les discours officiels en faveur de l’unité, les divisions internes éclatèrent à nouveau.
  • En 2006, la multiplication des candidatures favorisa l’émergence d’un outsider, Boni Yayi, symbole de l’échec de la discipline collective.
  • Plus récemment, en 2016, l’impossibilité de désigner un candidat unique illustra encore cette difficulté structurelle.

“Au fil des décennies, le Bénin a payé le prix fort de sa fragmentation politique : frustrations populaires, perte de confiance progressive envers la classe politique, alternances imposées par défaut.”

2. Une réalité africaine déjà dénoncée

La fragmentation politique ne concerne pas seulement le Bénin. Elle est un phénomène observé dans de nombreux pays africains, dénoncé par plusieurs acteurs.

Bruno Amoussou souligne dans L’Afrique est mon combat que les leaders africains restent souvent prisonniers des logiques de prestige individuel et des rivalités régionales, au lieu de répondre aux enjeux collectifs.

“Ce comportement fragilise les systèmes partisans et nourrit des alternances souvent dictées par le rejet d’un camp divisé plutôt que par l’adhésion à un projet de société collectif.”

3. Le choix de Romuald Wadagni : un tournant historique

La désignation de l’actuel Ministre des Finances et de la Coopération, Romuald Wadagni, le 31 août 2025, marque une rupture profonde avec cette histoire.

  • Pour la première fois, la mouvance a choisi la cohérence, la responsabilité et l’unité.
  • Ce choix met fin à la multiplication des candidatures éparses et à l’importation de candidats inconnus du peuple.
  • Il consacre un moment historique dépassant la personne de Wadagni, incarnant une culture politique nouvelle où l’intérêt collectif prime sur les ambitions individuelles.

“C’est un signal fort : le Bénin avance, se discipline et se construit.”

Les acteurs politiques du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, ont su dépasser leurs intérêts personnels pour permettre ce consensus historique, sous le leadership du Président Patrice Talon.

4. Un appel à cohésion nationale et à la responsabilité

L’analyse de Dr ZINSOU conclut sur un appel clair à l’unité nationale :

  • Tourner la page des divisions stériles.
  • Construire une démocratie plus responsable et solide.
  • Faire de Wadagni non seulement le candidat de la mouvance, mais le symbole d’un consensus à construire et d’un avenir commun à inventer.

“Le peuple béninois est désormais face à son destin. Il lui appartient de transformer cet élan en une victoire commune, non pas pour un homme, mais pour une nation entière.”

Peuple béninois, unissons-nous autour de ce choix de Romuald Wadagni, une opportunité du peuple.

Auteur

Firmin SOWANOU

Firmin SOWANOU

Directeur de Publication KAFOWEB

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