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CRIET : Candide Azannaï déposé en prison après son audition au parquet spécial

Après plusieurs jours de garde à vue et une longue audition au parquet spécial, l’opposant politique Candide Azannaï a été placé sous mandat de dépôt dans la nuit du samedi 20 décembre 2025. Son dossier retourne en instruction pour des enquêtes complémentaires.

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a décidé, au petit matin du samedi 20 décembre 2025, de placer Candide Azannaï, président du parti Restaurer l’Espoir, en détention provisoire. Cette décision intervient à l’issue de son audition devant le parquet spécial, après plusieurs jours passés en garde à vue à la police judiciaire, ex-BEF.

L’ancien allié du président Patrice Talon séjourne désormais en prison, dans une affaire à forte résonance politique qui continue de susciter de nombreuses réactions au sein de l’opinion publique nationale.

Une longue procédure judiciaire au cœur de la nuit

Présenté au parquet spécial de la CRIET le vendredi 19 décembre 2025, Candide Azannaï a été auditionné pendant de longues heures. Selon notre envoyé spécial à la juridiction spéciale, le leader politique, vêtu d’un costume bleu nuit, d’une chemise blanche et d’une cravate rouge, a d’abord été entendu par le procureur spécial jusqu’aux environs de 21h40.

Il a ensuite comparu devant la commission d’instruction avant d’être présenté au juge des libertés et de la détention (JLD). Après une suspension de séance intervenue peu après 23h20, la décision est tombée aux environs de 1h du matin : le placement sous mandat de dépôt du mis en cause.

La CRIET a précisé que le dossier de Candide Azannaï est renvoyé en instruction pour des investigations complémentaires.

Les chefs d’accusation retenus

Selon Me Élie Dovonou, avocat de Candide Azannaï, son client est poursuivi pour des faits présumés de « complot contre l’autorité de l’État » et de « provocation directe à la rébellion ». L’opposant avait été interpellé le vendredi 12 décembre 2025 et placé en garde à vue, quelques jours après la tentative de coup d’État déjouée du dimanche 7 décembre.

Un contexte politique sous haute tension

Au lendemain de cette tentative de putsch, attribuée à un groupe de militaires et vivement condamnée par le chef de l’État lors d’une conférence de presse le jeudi 18 décembre, Candide Azannaï avait publié un communiqué. S’il condamnait formellement le coup d’État, le texte critiquait sévèrement la gouvernance du président Patrice Talon en fin de mandat, un positionnement qui, selon les autorités, aurait contribué à justifier son interpellation.

Dans cette affaire, Candide Azannaï n’est pas le seul acteur politique concerné. D’autres personnalités, dont Chabi Yayi, fils de l’ancien président Boni Yayi, et le député Sounon Boké Soumaila du parti Les Démocrates, ont également été interpellées dans le cadre des enquêtes en cours.

Auteur

Firmin SOWANOU

Firmin SOWANOU

Directeur de Publication KAFOWEB

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