Abidjan, 29 mai 2025, le Mauritanien Sidi Ould Tah a été élu nouveau président de la Banque africaine de développement (BAD), à l’issue d’un processus électoral intense marqué par trois tours de scrutin. Il succède au Nigérian Akinwumi Adesina, qui a dirigé l’institution panafricaine pendant dix ans, et entamera son mandat à partir du 1er septembre 2025.
Ancien ministre mauritanien de l’Économie et des Finances, et directeur général sortant de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), Sidi Ould Tah a su s’imposer comme une figure consensuelle pour conduire les nouvelles orientations de la BAD. Il a finalement remporté l’élection avec 76,18 % des voix totales et 72,37 % des voix régionales, démontrant un fort soutien du continent africain.
Le scrutin s’est déroulé dans un climat d’enjeux stratégiques. Lors du premier tour, le Zambien Samuel Munzele Maimbo était arrivé en tête avec 40,41 %, suivi par Ould Tah avec 33,21 %. Mais dès le second tour, le candidat mauritanien a pris l’ascendant avec 47,03 % des voix régionales, un signal fort de la volonté africaine de porter à la tête de la BAD un dirigeant attaché aux dynamiques locales et au pragmatisme économique.
Un mandat placé sous le signe de l’intégration, de l’innovation et de la résilience
L’élection de Sidi Ould Tah intervient à un moment charnière pour l’avenir du développement en Afrique. La BAD est appelée à jouer un rôle central dans la transition énergétique, la résilience climatique, la sécurité alimentaire et le financement des infrastructures stratégiques. Le nouveau président, fort de son expérience régionale, s’engage à inscrire l’action de la banque dans la dynamique de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
« L’Afrique a besoin d’une banque de développement forte, ancrée dans les réalités du continent, mais ouverte aux innovations et partenariats globaux », a déclaré Sidi Ould Tah après son élection. Il a également souligné l’importance de renforcer la gouvernance, l’impact des projets financés, et l’intégration économique africaine.
Un profil technique et diplomatique reconnu
Titulaire d’un doctorat en économie et fort d’une carrière dans les finances publiques et le développement, Ould Tah jouit d’une reconnaissance au sein des institutions multilatérales. À la tête de la BADEA, il a modernisé l’approche du financement des projets africains en y intégrant les dimensions sociales et environnementales. Ce profil équilibré entre technicité, diplomatie et pragmatisme a été un atout décisif dans son élection.
Avec cette élection, la BAD s’engage dans un nouveau cycle de leadership, porté par une vision tournée vers la souveraineté économique africaine, la durabilité et l’innovation au service des populations du continent.**
Le continent tout entier observe désormais la capacité du nouveau président à transformer les ambitions panafricaines en résultats tangibles.
