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Entre sécurité nationale et stigmatisation : Trump interdit l’entrée aux ressortissants de douze pays d’Afrique, d’Asie, du Moyen-Orient et des Caraïbes

À partir du 9 juin, les ressortissants de plusieurs pays africains, moyen-orientaux, asiatiques et caribéens seront interdits d’entrée aux États-Unis. Donald Trump invoque la sécurité nationale et l’échec de la politique migratoire de Joe Biden. L’administration justifie cette mesure par des critères sécuritaires, administratifs et politiques, tout en laissant une semaine aux services de douane pour se préparer.

Dans une déclaration solennelle depuis le Bureau ovale, diffusée mercredi soir, l’ancien président Donald Trump a annoncé le retour d’une mesure emblématique de son premier mandat : l’interdiction d’entrée sur le sol américain pour les ressortissants de douze pays jugés « à risque ». Cette nouvelle proclamation présidentielle sera appliquée à partir du lundi 9 juin, laissant un délai d’une semaine aux agents des douanes et de la protection des frontières pour éviter les scènes chaotiques comme celles de 2017, lors de l’entrée en vigueur brutale du premier « Muslim Ban ».

« Nous allons rétablir l’interdiction de voyager – certains appellent cela le Trump Ban – pour empêcher les terroristes islamistes radicaux d’entrer dans notre pays », a affirmé Trump. Il assure vouloir « corriger » les effets de la politique migratoire de l’administration Biden, qu’il juge laxiste et dangereuse pour la sécurité intérieure.

La liste complète des pays visés par cette interdiction totale comprend : Afghanistan, Birmanie, Tchad, RDC, Guinée équatoriale, Érythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan et Yémen. À ceux-là s’ajoutent sept pays soumis à des restrictions partielles : Burundi, Cuba, Laos, Sierra Leone, Togo, Turkménistan et Venezuela. Les détenteurs de carte verte, de visas valides, ou ceux considérés comme servant « l’intérêt national » seront exemptés, notamment les sportifs qualifiés pour la Coupe du Monde 2026 et les Jeux Olympiques de 2028 à Los Angeles.

La mesure fait suite à un attentat à Boulder, commis par un ressortissant égyptien en situation irrégulière. Trump y voit une illustration du danger que représente l’entrée de ressortissants étrangers « non convenablement évalués ».

L’administration indique que les pays concernés soit abritent des groupes terroristes, soit manquent de fiabilité administrative, refusent de coopérer au rapatriement de leurs ressortissants expulsés, ou encore enregistrent des taux élevés de dépassement de visas.

« Ce que nous avons vu en Europe ne doit pas se produire en Amérique », a insisté Trump, reprenant un discours sécuritaire dur pour marquer sa différence avec Biden. Il affirme que « des millions d’illégaux » seraient entrés sur le territoire américain du fait de la politique migratoire actuelle.

La proclamation pourrait évoluer : des pays pourraient être ajoutés ou retirés selon la perception de nouvelles menaces. Donald Trump relance donc, en pleine année électorale, un marqueur politique fort de son premier mandat, désormais relégitimé par le contexte sécuritaire.

Auteur

Firmin SOWANOU

Firmin SOWANOU

Directeur de Publication KAFOWEB

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