Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir chaque lundi le résumé de l'actualité au Bénin et dans le monde.

Exigences des 20% de l’électorat dans toutes les circonscriptions électorales : vers le rapprochement de l’axe UPR-BR ?

Exigences des 20% de l’électorat dans toutes les circonscriptions électorales : vers le rapprochement de l’axe UPR-BR ?

Les deux grands blocs politiques de la mouvance présidentielle, l’Union Progressiste le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR), ont récemment franchi une nouvelle étape dans leur partenariat politique. Le jeudi 10 octobre 2024, le Professeur Joseph Fifamin Djogbénou, président de l’UPR, a reçu son homologue du BR, Abdoulaye Bio Tchané, au siège de l’Union Progressiste à Cotonou. Cette rencontre, qui n’est pas la première entre les deux leaders politiques, visait à jeter les bases d’une coopération renforcée entre leurs partis, à l’approche des élections générales de 2026.

En présence des membres des bureaux politiques des deux formations, les discussions ont porté sur des sujets d’intérêt commun, dans le but de consolider les liens et de coordonner leurs actions politiques. Cette réunion marque la volonté affirmée des deux principales formations politiques de la mouvance de travailler ensemble dans une perspective de gouvernance plus cohérente et harmonisée.

Cette coopération entre l’UPR et le BR est d’autant plus stratégique que le nouveau code électoral béninois impose une exigence majeure pour les partis politiques : obtenir au moins 20% des suffrages dans toutes les circonscriptions électorales afin de se maintenir comme force politique viable à l’échelle nationale. Cette contrainte électorale soulève alors une question centrale : ce rapprochement entre les deux principaux partis de la mouvance présidentielle est-il motivé par cette obligation des 20% ?

Une analyse stratégique liée aux exigences électorales

Le nouveau code électoral en vigueur au Bénin pousse clairement les partis à repenser leur approche politique. La règle des 20% dans chaque circonscription, une exigence ambitieuse, met une pression significative sur les partis, notamment ceux qui, bien que puissants, pourraient rencontrer des difficultés dans certaines régions du pays.

Dans ce contexte, l’alliance entre l’Union Progressiste le Renouveau et le Bloc Républicain prend tout son sens. Si chacun des deux partis dispose d’une solide base électorale, il n’en reste pas moins que certaines circonscriptions peuvent leur échapper individuellement. Par exemple, l’UPR, historiquement implantée dans certaines régions urbaines, pourrait avoir besoin d’un soutien accru dans des zones rurales où le BR est mieux représenté. Inversement, le BR pourrait bénéficier d’un appui de l’UPR dans les zones où il est plus faible.

Un partenariat politique dicté par la survie électorale ?

Le rapprochement entre ces deux formations ne semble pas seulement être une question de coordination pour les élections de 2026. Il s’agit probablement aussi d’une réponse directe aux nouvelles règles électorales. En nouant des alliances stratégiques, l’UPR et le BR s’assurent de mieux couvrir l’ensemble du territoire et d’atteindre cet objectif de 20% dans chaque circonscription. Cette stratégie pourrait leur permettre de consolider leurs positions respectives et d’éviter la dispersion des voix, ce qui aurait des conséquences négatives sur leurs résultats électoraux.

Cette nouvelle coopération politique offre également l’avantage d’éviter un éclatement de la mouvance présidentielle en plusieurs entités concurrentes, une division qui pourrait profiter à l’opposition. En se regroupant, les deux partis de la mouvance unissent leurs forces et se donnent les meilleures chances de réussir dans les échéances électorales à venir.

Auteur

Firmin SOWANOU

Firmin SOWANOU

Directeur de publication KAFOWEB !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Partager l'article:

Facebook
Twitter
LinkedIn
Telegram
WhatsApp
Reddit

Articles relatifs