Le Parlement français a adopté une réforme électorale majeure instaurant l’obligation de parité homme-femme sur toutes les listes de candidats aux élections municipales, y compris dans les communes de moins de 1 000 habitants, jusque-là exemptées.
Jusqu’à présent, seules les communes françaises de plus grande taille étaient concernées par le scrutin de liste paritaire. Les petites communes pouvaient recourir à un scrutin majoritaire plurinominal, qui ne garantissait pas la représentation équilibrée des sexes. Cette réforme, désormais votée, étend le principe de parité à l’ensemble du territoire français, quel que soit le nombre d’habitants.
Pour faciliter la mise en œuvre dans les zones rurales ou les villages, la loi prévoit certaines souplesses : les listes pourront être considérées comme complètes même avec deux candidats de moins que le nombre requis, à condition que l’équilibre entre hommes et femmes soit respecté. Des élections complémentaires sont également possibles avec des listes réduites, mais toujours paritaires.
Cette décision s’inscrit dans une volonté politique de longue date en France d’améliorer la représentation des femmes en politique, notamment dans les instances locales. Actuellement, dans les communes de moins de 1 000 habitants, les femmes représentent seulement 37,6 % des élus.
Bien que certains parlementaires aient exprimé des doutes quant à la faisabilité de cette mesure dans les petites communes, notamment en raison d’un vivier de candidatures limité, d’autres ont rappelé que chaque avancée vers la parité a toujours été précédée d’inquiétudes qui finissent par se dissiper avec le temps.
La France fait ainsi un pas de plus vers une démocratie locale plus représentative et plus équitable.