Le coordonnateur général de la CST et directeur du cabinet militaire du Président de la République, le Général Bertin Bada, a rompu le silence pour la première fois depuis le décès tragique de son épouse, Madame Berthe Bada, survenu lors du putsch manqué du 7 décembre 2025. Une prise de parole rare, chargée d’émotion, qui révèle la profondeur d’une douleur longtemps contenue.
Ce moment de recueillement et de vérité s’est déroulé le vendredi 19 décembre 2025, à l’occasion d’une visite officielle de compassion de la Cour constitutionnelle, conduite par son président, Dorothé Sossa. Face aux membres de la haute juridiction, le Général Bertin Bada a évoqué, d’une voix posée mais visiblement éprouvée, la perte de celle qui partageait sa vie depuis plusieurs décennies.
Évoquant son épouse disparue, il a confié avoir perdu bien plus qu’une compagne : un pilier, un soutien indéfectible, une présence essentielle dans son parcours personnel et professionnel.
« … J’ai perdu mon soutien, ma princesse… », a-t-il déclaré avec une retenue empreinte d’amertume, soulignant la brutalité de cette disparition et le vide immense qu’elle laisse au sein de sa famille.
Malgré la douleur, le militaire a tenu à rappeler sa résilience et son sens du devoir.
« Ce sacrifice n’a pas été vain. Je souffre parfois en silence, mais je garde la force de continuer », a-t-il laissé entendre, traduisant une volonté de poursuivre son engagement au service de la République, malgré l’épreuve.
Au nom des sept sages, le président de la Cour constitutionnelle, Dorothé Sossa, a exprimé la solidarité et la compassion de l’institution envers le Général endeuillé. Il a rappelé avec gravité que Madame Berthe Bada « s’est éteinte dans l’intérêt de la République », soulignant le contexte exceptionnel et la forte tension institutionnelle dans lesquels ce drame est survenu.
Tout en présentant les condoléances officielles de la Cour constitutionnelle à la famille éplorée, son président a insisté sur la dimension profondément humaine de cette perte, rappelant que derrière les fonctions et les responsabilités de l’État, se trouvent des femmes et des hommes confrontés à la douleur, au deuil et à la fragilité de la vie.
Cette prise de parole, à la fois digne et bouleversante, marque un moment de recueillement national et rappelle le coût humain des crises qui traversent les institutions de la République.

















