L’administration de Joe Biden a annoncé, samedi 4 janvier 2025, une vente d’armes à Israël d’une valeur estimée à 8 milliards de dollars. Cette transaction, qui inclut des munitions de défense antiaérienne, devra toutefois être validée par le Congrès américain.
Un soutien stratégique réaffirmé
Alors que son mandat touche à sa fin, Joe Biden consolide une fois de plus l’alliance stratégique entre les États-Unis et Israël. Cette vente d’armes intervient dans un contexte de tensions persistantes au Moyen-Orient, notamment liées à l’Iran et à ses groupes affiliés.
Selon une source proche du dossier, cette initiative s’inscrit dans une volonté de renforcer la capacité d’Israël à « dissuader toute agression venant de l’Iran et de ses organisations affiliées ». L’administration Biden défend ainsi une politique alignée avec les principes de soutien à la sécurité israélienne, malgré la pression exercée par certaines voix critiques au sein du Parti démocrate.
Une décision controversée
Cette vente a suscité des réactions vives, notamment de la part d’élus démocrates progressistes comme Bernie Sanders. Lors d’un discours au Congrès en novembre dernier, ce dernier avait dénoncé la complicité des États-Unis dans les conflits israélo-palestiniens.
« Les États-Unis sont complices de toutes ces atrocités. Nous finançons ces atrocités, et cette complicité doit cesser », avait-il déclaré, appelant à la fin de ces ventes d’armes.
De nombreuses organisations de défense des droits humains partagent cette critique, estimant que ces transactions renforcent des actions militaires controversées dans la région, notamment à Gaza.
Donald Trump et un soutien inconditionnel à Israël
L’annonce de cette vente d’armes survient quelques jours avant le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Ce dernier, tout au long de son précédent mandat, a exprimé un soutien sans faille à Israël. Contrairement à ses prédécesseurs, Trump n’a jamais plaidé en faveur d’un État palestinien indépendant.
Cependant, malgré son soutien à Israël, Trump a également affiché une volonté de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza. Les efforts diplomatiques menés sous l’égide des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte n’ont pas permis de prolonger les trêves obtenues, la dernière remontant à une semaine fin novembre 2023.
Une transaction qui renforce la dynamique régionale
Cette vente d’armes illustre une continuité dans la politique étrangère américaine vis-à-vis d’Israël, mais elle met également en lumière les divisions politiques internes aux États-Unis. Entre soutien stratégique à un allié clé et préoccupations liées aux droits humains, cette transaction risque d’alimenter les débats au Congrès dans les semaines à venir.
L’administration Biden semble vouloir marquer une dernière empreinte dans la relation israélo-américaine avant de céder le pouvoir, tout en s’assurant que les intérêts stratégiques des États-Unis restent protégés dans cette région instable.