Incarcéré depuis le 24 septembre 2024 à la prison civile d’Akpro-Missérété, l’homme d’affaires béninois Olivier Boko, accusé de complot contre la sûreté de l’État, serait soumis à des conditions de détention particulièrement sévères. Son avocat, Maître Paul Kato Atita, a exprimé de vives préoccupations quant aux traitements infligés à son client.
Selon Maître Atita, Olivier Boko est maintenu en isolement total, enfermé dans sa cellule 24 heures sur 24, sans accès à la lumière naturelle ni possibilité de sortir pour prendre l’air. De plus, des dispositifs de brouillage auraient été installés autour de sa cellule, empêchant toute communication et ayant des effets néfastes sur sa santé mentale et physique.
L’avocat dénonce ces conditions qu’il qualifie d’inhumaines et contraires aux droits fondamentaux de son client. Il appelle les autorités compétentes à intervenir pour améliorer la situation de M. Boko, rappelant que « même le plus grand criminel a droit à la dignité lorsqu’il est incarcéré ».
Par ailleurs, Maître Atita a interpellé le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), l’exhortant à plaider en faveur de meilleures conditions de détention pour son client. Il souligne l’importance de respecter les droits de la défense et de garantir un procès équitable, conformément aux principes de justice.
Cette affaire suscite une vive inquiétude au sein de l’opinion publique béninoise, certains y voyant une dérive autoritaire du régime en place. Les organisations de défense des droits humains appellent à une vigilance accrue quant au respect des droits des détenus, quel que soit le motif de leur incarcération.