Yaoundé, juillet 2025 – La scène politique camerounaise vient d’enregistrer un fait inédit dans le cadre de l’élection présidentielle prévue cette année. Un candidat a officiellement déposé son dossier de candidature sans verser les 30 millions de francs CFA exigés par la loi électorale, en arguant que le Trésor public lui doit de l’argent.
« Comme le Trésor me doit de l’argent, j’ai déposé ma candidature sans les 30 millions. Que cette dette accumulée dans le Trésor public soit considérée comme les 30 millions exigés. Je ne peux pas venir ajouter l’argent sur l’argent », a-t-il déclaré face aux journalistes présents lors du dépôt.
Selon ses propos, l’État camerounais serait débiteur à son égard d’un montant non précisé. Il estime donc que cette créance devrait être comptabilisée comme le paiement requis pour valider sa candidature.
Cette démarche, peu courante dans les processus électoraux africains, pose une question juridique et administrative inédite : une créance envers l’État peut-elle être considérée comme un paiement officiel dans le cadre d’une procédure électorale ? La Commission électorale nationale indépendante (ELECAM) ne s’est pas encore prononcée sur la recevabilité de cette candidature au moment de la rédaction de cet article.
L’affaire suscite déjà un vif intérêt sur les réseaux sociaux et dans les médias, certains saluant le courage du candidat, d’autres y voyant un précédent potentiellement contestable. Dans un climat politique où la transparence des procédures est régulièrement mise à l’épreuve, ce cas particulier pourrait relancer le débat sur l’accessibilité financière à la fonction présidentielle.