Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir chaque lundi le résumé de l'actualité au Bénin et dans le monde.

RDC : l’opposition s’insurge contre le projet de révision de la Constitution porté par Tshisekedi

RDC : l’opposition s’insurge contre le projet de révision de la Constitution porté par Tshisekedi

L’annonce du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo concernant une révision de la Constitution congolaise continue de faire des vagues. Lors d’une conférence de presse tenue le 20 novembre 2024, plusieurs partis et mouvements d’opposition ont exprimé leur ferme opposition à ce projet, accusant le président de vouloir orchestrer un « coup d’État constitutionnel » pour prolonger son pouvoir au-delà des limites légales.

Une opposition qui mobilise

Dans une déclaration commune, les leaders de l’opposition ont annoncé une série de manifestations citoyennes à travers tout le pays et au sein de la diaspora. Ils appellent le peuple congolais à « défendre la Constitution et barrer la route à Monsieur Félix Tshisekedi ». Ces manifestations visent à dénoncer ce qu’ils perçoivent comme une tentative de briguer un troisième mandat, une violation de la Constitution actuelle.

« Nous devons nous réveiller pour faire échec à ce plan », ont-ils insisté, soulignant que la souveraineté populaire doit primer sur les ambitions personnelles des dirigeants.

Une coalition d’opposition unie

La conférence de presse a réuni des figures importantes de l’opposition congolaise, notamment Martin Fayulu, leader de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (Ecidé), ainsi que des représentants du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie) de Joseph Kabila. Moïse Katumbi, chef de file du mouvement Ensemble pour la République, s’est également joint à cet appel à la mobilisation contre ce qu’ils appellent une « dérive autocratique ».

Un débat constitutionnel controversé

Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019 et récemment réélu avec plus de 73 % des voix, a défendu son projet de révision constitutionnelle. Lors d’un discours récent, il a critiqué la Constitution actuelle, adoptée sous Joseph Kabila en 2006 et révisée en 2011, la qualifiant de texte « élaboré à l’étranger » et inadapté aux réalités du Congo.

« Elle doit être élaborée sur la base de nos habitudes, en tant que peuple congolais », a affirmé le président, annonçant la création d’une commission nationale chargée de proposer une nouvelle Constitution en 2025. Cependant, l’opposition voit dans cette initiative une tentative voilée de s’accrocher au pouvoir.

Une situation tendue

La question de la révision constitutionnelle intervient dans un climat politique tendu. Les critiques accusent Félix Tshisekedi de vouloir se servir de ce projet pour prolonger son mandat, à l’instar d’autres chefs d’État africains qui ont utilisé des réformes constitutionnelles pour asseoir leur autorité.

Les prochaines semaines promettent d’être décisives. La capacité de l’opposition à mobiliser les masses et l’ampleur des réactions populaires seront déterminantes pour l’avenir de ce projet controversé.

Pour l’heure, la population congolaise est appelée à choisir entre deux visions opposées : celle d’un président affirmant vouloir moderniser le pays et celle d’une opposition déterminée à empêcher toute dérive autocratique.

Auteur

Firmin SOWANOU

Firmin SOWANOU

Jeune leader entrepreneur, PDG des établissements GBAVE & FILS

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Partager l'article:

Facebook
Twitter
LinkedIn
Telegram
WhatsApp
Reddit

Articles relatifs