Retrait des États du Sahel de la CEDEAO : le Bénin respecte la décision tout en maintenant la coopération
Lors de la 66ᵉ session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, tenue ce dimanche 15 décembre 2024 à Abuja, le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger, regroupés sous l’Alliance des États du Sahel (AES), a été au cœur des discussions.
Le Bénin, représenté par le ministre d’État Romuald Wadagni en l’absence du président Patrice Talon, a réaffirmé sa position à travers des déclarations antérieures de son ministre des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari. Ce dernier avait déclaré le 12 décembre : « Si leur volonté est de sortir de la CEDEAO, nous en prendrons acte. »
Toutefois, Cotonou insiste sur le maintien des relations bilatérales et des projets communs avec les membres de l’AES. « Le retrait ne signifie pas une rupture totale. Nous continuerons à travailler avec eux sur les sujets importants pour nos populations et pour le développement de notre sous-région », a précisé le ministre.
Alors que ce départ symbolise une fracture entre l’approche souverainiste de l’AES et les principes actuels de la CEDEAO, le Bénin se positionne comme un acteur pragmatique. Partageant des frontières stratégiques avec le Burkina Faso et le Niger, il met en avant la sécurité, les échanges économiques et le développement transfrontalier comme des priorités de coopération.
Le Bénin adopte ainsi une approche équilibrée, respectant les choix souverains des États tout en préservant l’unité et les intérêts de la région.