Le gouvernement sénégalais a décidé d’annuler le stage de préparation de dix jours de l’équipe nationale féminine de basketball aux États-Unis, suite au refus de délivrance de visas à plusieurs joueuses. Une décision qui s’inscrit dans la nouvelle doctrine diplomatique du pays.
Face au refus américain d’accorder des visas à plusieurs membres de l’équipe nationale féminine de basketball, les autorités sénégalaises ont opté pour une réaction ferme. Le stage de préparation de dix jours initialement programmé aux États-Unis a été purement et simplement annulé sur instruction des plus hautes autorités.
“Ce stage sera désormais organisé à Dakar, dans un cadre souverain et propice à la performance de nos athlètes”, a-t-on indiqué du côté du ministère des Sports, qui a reçu instruction de procéder à cette annulation.
Un repositionnement vers la Chine
Cette décision intervient dans un contexte de réorientation des partenariats sportifs du Sénégal. Les autorités ont tenu à saluer publiquement le soutien de la République populaire de Chine, qui a accordé “plusieurs dizaines de bourses de préparation” aux athlètes sénégalais et à leurs encadreurs en vue des Jeux olympiques de la jeunesse “Dakar 2026”.
Cette reconnaissance officielle de la coopération sino-sénégalaise contraste avec les difficultés rencontrées avec les États-Unis et illustre la nouvelle approche diplomatique adoptée par Dakar.
Une nouvelle doctrine de coopération
Au-delà de l’aspect purement sportif, cet épisode révèle les contours de ce que les autorités qualifient de “nouvelle doctrine de coopération”. Celle-ci se veut “libre, équilibrée, fondée sur le respect mutuel et le bénéfice partagé”.
Cette approche s’inscrit dans la vision portée par la présidence de la République, en cohérence avec les orientations du parti PASTEF au pouvoir et en droite ligne des objectifs fixés par l’Agenda national de transformation.
Le choix de maintenir la préparation sur le sol national plutôt que de chercher une alternative à l’étranger témoigne d’une volonté d’affirmer la souveraineté sportive du pays, tout en préservant les conditions optimales d’entraînement des athlètes.