Dans une décision qui pourrait marquer un tournant décisif dans les relations diplomatiques entre N’Djamena et Washington, le Président de la République du Tchad a annoncé ce jeudi la suspension immédiate de l’octroi des visas aux citoyens américains. La mesure, officiellement publiée sur sa page Facebook, s’inscrit dans une logique de réciprocité, en réaction à la suspension récente par les États-Unis du traitement des visas pour les étudiants étrangers, une décision qui affecte plusieurs pays africains.
Le chef de l’État tchadien a justifié sa décision en invoquant la nécessité pour son pays de se faire respecter sur la scène internationale, malgré ses moyens limités. « Le Tchad n’a ni des avions à offrir, ni des milliards de dollars à donner, mais le Tchad a sa dignité et sa fierté », a-t-il déclaré dans un ton ferme. Il a également précisé avoir instruit son gouvernement d’agir selon les principes de réciprocité, rappelant ainsi que la souveraineté nationale ne saurait être négociée, quelles que soient les considérations géopolitiques.
Cette posture, inédite dans l’histoire récente des relations entre les deux pays, semble envoyer un message fort : le respect mutuel doit primer dans les échanges internationaux, même face à des puissances comme les États-Unis. Le président tchadien inscrit ainsi son action dans une dynamique de réaffirmation de la dignité nationale, dans un contexte où plusieurs États africains dénoncent une forme de traitement inéquitable dans les politiques migratoires occidentales.
Aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée du côté américain, mais les observateurs estiment que cette décision pourrait avoir des conséquences sur les échanges diplomatiques, économiques et culturels entre les deux pays, voire au-delà, en inspirant d’autres États africains à adopter une posture similaire.
Un bras de fer diplomatique s’annonce, avec pour toile de fond une revendication croissante d’égalité et de respect entre nations
2 commentaires
Kémo
[…Et ce matin-là, il avait parlé. Pas dans une conférence internationale. Pas depuis une tribune brillante. Mais dans un simple message, affiché comme une parole murmurée à l’aube. Une décision. Radicale, inattendue, simple comme une gifle ouverte.
Le pays vient de décider qu’il ne donnera plus de clés à ceux qui ferment leurs portes. Pas par vengeance. Par principe.
Dans le marché central, les femmes vendaient leurs arachides comme si de rien n’était. Mais leurs yeux brillaient d’une flamme rare. Celle qu’on allume quand un peuple cesse de se demander “comment survivre ?” pour commencer à dire “comment nous respecter ?”
— C’est peut-être rien, dit un vieux barbier à Kémo, le rasoir à la main, mais c’est la première fois qu’on dit non sans trembler.
Les journaux n’avaient pas eu le temps de préparer leurs unes. Les analystes peinaient à commenter. Et les puissants, eux, restaient figés, comme si cette décision n’entrait pas dans leurs modèles calculés.
Kémo, lui, observait.
Il se souvenait de tous ces pays où l’on courait encore derrière des visas comme on court derrière une permission d’exister. Où l’on apprenait aux enfants à rêver ailleurs, à chercher des terres où ils seraient moins noirs, moins pauvres, moins dérangeants.
Mais ici, maintenant, quelque chose venait de changer.
Ce n’était pas une rébellion. C’était un rééquilibrage.
— On n’a pas d’avions, disait une pancarte brandie par un lycéen, mais on a notre dignité.
Kémo nota. Il écrivit longuement, à l’encre noire, dans son carnet :
« Le respect ne se demande pas. Il se proclame. Et parfois, il suffit d’un seul geste, d’un seul refus, pour qu’un pays jusque-là invisible devienne le miroir de tout un continent…]
Extrait de l’œuvre*LE CRI DU SAHEL
Kémo
C’est l’Afrique qui gagne