Dans un geste fort visant à renforcer les valeurs morales et religieuses au sein des écoles catholiques, l’évêque du diocèse de Kindu, François Abeli Muhoya Mutchapa, a publié un communiqué le 29 août 2024, appelant à une stricte régularisation de la situation conjugale des enseignants célibataires. Ce message a été lu dans toutes les paroisses du diocèse au cours des messes dominicales du 1er septembre 2024.
Un moratoire arrivé à son terme
L’évêque, dans son communiqué, a rappelé que cette décision est intervenue après l’expiration d’un moratoire accordé aux enseignants célibataires pour régulariser leur situation matrimoniale. Ce délai visait à donner aux enseignants le temps nécessaire pour se conformer aux exigences de l’Église, en reconnaissant l’importance d’une vie conjugale stable pour ceux qui transmettent non seulement des connaissances académiques mais aussi des valeurs religieuses et morales.
Félicitations et avertissements
Le message de l’évêque a également salué les enseignants qui ont pris des mesures pour régulariser leur situation matrimoniale, se conformant ainsi aux attentes de l’Église. « Je félicite tous les enseignants et toutes les enseignantes qui ont régularisé leurs situations matrimoniales, afin de se conformer au profil d’un enseignant catholique qui, au-delà d’être maître des savoirs, demeure aussi témoin de la foi, et premier catéchiste des enfants en leur transmettant des connaissances scientifiques tout en les éduquant aux valeurs religieuses, morales et citoyennes », a écrit l’évêque. Il a souligné que ces enseignants servent d’exemple pour leurs élèves, non seulement à travers leur enseignement mais aussi par leur mode de vie.
Cependant, l’évêque a aussi adressé un avertissement clair aux enseignants qui n’ont pas saisi cette opportunité pour régulariser leur situation. « Par conséquent, les chefs d’établissements, les enseignants et les enseignantes qui n’ont pas voulu saisir l’opportunité du moratoire pour s’amender doivent savoir qu’ils ont eux-mêmes choisi d’évoluer désormais en dehors des écoles d’orientation catholique », a-t-il ajouté. Ce message souligne la détermination de l’Église à maintenir une certaine rigueur dans la conduite de ses enseignants, en lien avec les principes religieux.
Implications pour les établissements catholiques
Cette décision pourrait avoir des répercussions significatives sur les établissements scolaires catholiques du diocèse de Kindu. En exigeant une telle conformité, l’évêque François Abeli Muhoya Mutchapa envoie un message fort sur l’importance de la cohérence entre la vie personnelle des enseignants et les valeurs qu’ils sont censés transmettre. Pour certains, cela pourrait signifier la fin de leur carrière au sein des écoles catholiques, tandis que pour d’autres, cela représente une occasion de renforcer leur engagement envers les principes de l’Église.
L’Église catholique du diocèse de Kindu, sous la direction de son évêque, reste ferme dans sa volonté de voir ses établissements éducatifs refléter les valeurs qu’elle défend. Cette démarche s’inscrit dans une vision plus large de l’éducation où la moralité et la foi occupent une place centrale dans la formation des jeunes.