Alors que l’échéance de 2026 approche et que la question de la succession de Patrice Talon refait surface, l’ancien député Janvier Yahouédéhou se démarque par une prise de position audacieuse : il ne veut pas voir le chef de l’État quitter le pouvoir. À travers une métaphore aérienne, il exprime ses craintes quant aux conséquences d’un départ de Talon :
“Tant que le président de la République fait bien, pourquoi le remplacer ? Je regretterai amèrement son départ. Si vous ne laissez pas cet avion stabiliser et que vous demandez au pilote de redescendre, ça va crasher.”
En d’autres termes, le Bénin peut-il se permettre un changement de leadership sans risquer de compromettre les acquis du régime Talon ?
Un plaidoyer déguisé pour un troisième mandat ?
Bien que la Constitution béninoise limite à deux mandats présidentiels, Janvier Yahouédéhou semble préparer les esprits à l’idée d’une continuité du pouvoir au-delà de 2026. Sans demander ouvertement une modification de la loi fondamentale, il joue sur une rhétorique subtile :
- Mettre en avant les réalisations de Talon,
- Expliquer que son départ pourrait fragiliser le pays,
- Suggérer que le changement pourrait être une erreur fatale.
Derrière ces propos, une question cruciale se pose : Janvier Yahouédéhou milite-t-il pour un troisième mandat de Patrice Talon ? Cherche-t-il à créer un climat favorable à une modification constitutionnelle ou à un report des élections ?
Talon, un leader irremplaçable selon Yahouédéhou ?
L’ancien député ne s’arrête pas là. Il insiste également sur l’esprit de pardon et de rassemblement du président, mettant en avant son ouverture politique envers d’anciens opposants :
“Je ne l’ai pas soutenu pour son élection. Il le sait, de même que le président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou, le ministre Jacques Ayadji, le préfet Alain Orounla. Il y a bien d’autres personnes qui, malgré leur opposition, ont bénéficié de son pardon et ont été appelées à contribuer au développement du pays.”
Par ces déclarations, Yahouédéhou renforce l’image d’un Talon fédérateur et indispensable, une figure dont le départ pourrait être, selon lui, une perte pour le pays.
Le Bénin à l’épreuve de son modèle démocratique
Ces propos relancent un débat crucial : le Bénin est-il prêt à suivre la voie de certains pays africains où des amendements constitutionnels ont permis aux présidents en place de se maintenir au pouvoir ?
Si les partisans de Patrice Talon mettent en avant la stabilité et les réformes du régime, l’alternance reste un principe fondamental de la démocratie béninoise. Janvier Yahouédéhou fait-il partie d’un courant plus large cherchant à convaincre Talon de revenir sur son engagement de ne pas briguer un troisième mandat ?
Face à cette pression implicite, quelle sera la position du chef de l’État ? Respectera-t-il sa parole ou cédera-t-il aux appels de ses soutiens ? Le débat ne fait que commencer.
3 commentaires
GNAMINI Ghislain Brice
Je te félicite mon frère du courage et que le ciel soit ta couverture.
Firmin SOWANOU
Merci grand frère 🙏. Ça fait plaisir 🙏
EDAYE Dénis
S’il y a de poltrons au Bénin, Janvier Yahouedehou doit en être un, car il est toujours resté dans son coin pour ne sortir que par sa nomination au rang des ministres sans portefeuille. Étant donné qu’il est amnistié autant que tous ceux qui soutiennent aveuglément les incommodité du Présent Talon, il ne sera pas poursuivi alors qu’il le lerite