Dans une sortie virulente, le ministre-conseiller Rachidi Gbadamassi a fustigé les propos de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Maître Adrien Houngbédji, tenus ce dimanche 2 février. Ce dernier avait dénoncé un manque d’inclusion politique sous le régime de Patrice Talon, réclamant le retour des exilés politiques et la libération des détenus.
Pour Rachidi Gbadamassi, ces déclarations ne sont que pure hypocrisie. Il rappelle qu’en 2018, c’est bien Adrien Houngbédji qui aurait affirmé à Patrice Talon qu’il héritait d’un pays « saccagé » et « descendu de son piédestal ». L’ancien président de l’Assemblée nationale aurait également voté en faveur de la loi sur le numérique, aujourd’hui décriée par lui-même comme liberticide. “Était-il sincère à l’époque ou bien ne l’est-il plus maintenant ?”, s’interroge Gbadamassi.
Le ministre-conseiller va plus loin, affirmant qu’Houngbédji n’a jamais été constant en politique et qu’il n’agit que par pur intérêt personnel. “À chaque fois que ses intérêts sont menacés, il devient un opposant de circonstance”, lance-t-il, dénonçant une attitude de marchandisation des postes politiques. Il qualifie même l’ancien président du Parlement de “récidiviste politique”, rappelant qu’il avait démissionné de son poste de Premier ministre sous Kérékou et abandonné la mairie de Porto-Novo au moment où les citoyens comptaient sur lui.
Rachidi Gbadamassi n’a pas mâché ses mots, comparant les déclarations d’Houngbédji aux “derniers soubresauts d’un animal blessé”. Il estime que celui-ci tente simplement de rappeler son existence à Patrice Talon pour ne pas être oublié. Pour lui, remettre en cause les décisions de la justice alors qu’il est avocat est une attitude “grave” et “honteuse”. “Il prend les Béninois pour des cons”, assène-t-il, dénonçant l’opportunisme d’un homme politique qu’il considère comme un “artisan du passé honteux” évoqué par le président Talon.