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Anniversaire de la sortie de la CEDEAO : L’AES célèbre un an de souveraineté retrouvée

Le 28 janvier 2025 marque une date historique pour l’Alliance des États du Sahel (AES). Il y a un an jour pour jour, le Mali, le Burkina Faso et le Niger annonçaient officiellement leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cet acte, qui avait fait grand bruit sur la scène régionale et internationale, s’inscrivait dans une volonté de souveraineté face aux défis multiples auxquels sont confrontés ces pays sahéliens.

Pour commémorer cet anniversaire, les dirigeants et les populations des trois pays organisent un grand meeting dans un climat marqué par la fierté et l’espoir. L’événement se tient dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, en présence des chefs d’État membres de l’AES, des représentants des forces armées et de la société civile, ainsi que des délégations venues d’autres pays africains en signe de solidarité.

Une sortie marquée par des tensions

Rappelons que la déclaration de retrait, intervenue le 28 janvier 2024, avait été suivie de la création officielle de l’AES en septembre 2023. Cette alliance a rapidement évolué en une confédération le 6 juillet 2024, dotée de nouvelles institutions communes pour gérer les questions de sécurité, de développement et de gouvernance.

Lors du sommet de décembre 2024, la CEDEAO avait toutefois tenté d’instaurer une période de transition de six mois pour discuter des modalités de retrait. Une proposition rejetée par les dirigeants de l’AES, qui avaient qualifié leur décision de “ferme, irréversible et immédiate”. Ce bras de fer entre les deux entités a mis en lumière des tensions géopolitiques et économiques dans la région.

Une célébration sous le signe de la souveraineté

Le meeting de ce 28 janvier 2025 se veut une démonstration de force et de résilience. Les discours prononcés par les présidents Ibrahim Traoré (Burkina Faso), Assimi Goïta (Mali) et Abdourahamane Tchiani (Niger) mettent en avant les avancées réalisées en un an, malgré les nombreuses difficultés.

Les leaders ont insisté sur l’importance de leur souveraineté retrouvée. Pour eux, cette autonomie est un levier essentiel pour relever les défis de la région : lutte contre le terrorisme, relance économique et préservation des valeurs culturelles des peuples sahéliens.

Des témoignages poignants de citoyens et de membres de la société civile sont également au programme. Ils expriment leur gratitude pour cette rupture courageuse avec ce qu’ils qualifient de “dépendance structurelle imposée par la CEDEAO”.

Un avenir encore incertain

Malgré l’atmosphère de célébration, des questions cruciales demeurent. L’AES fait face à d’importants défis sécuritaires, notamment la recrudescence des attaques terroristes dans les zones frontalières. Sur le plan économique, les sanctions imposées par certains partenaires extérieurs ont ralenti la mise en œuvre de projets de développement.

Pour autant, l’AES semble déterminée à tracer sa propre voie. Les responsables mettent en avant des initiatives prometteuses, comme la mutualisation des ressources militaires et l’élaboration de politiques communes pour l’agriculture et l’éducation.

Un message au reste de l’Afrique

Au-delà de l’aspect commémoratif, ce meeting porte un message fort au reste du continent africain. L’AES appelle à une redéfinition des relations entre les États africains et les organisations régionales, afin de favoriser une gouvernance plus équitable et adaptée aux réalités locales.

En conclusion, le premier anniversaire de la sortie de l’AES de la CEDEAO marque une étape clé dans l’histoire de ces trois pays. Entre défis et opportunités, ils affirment leur volonté de construire une nouvelle dynamique régionale, guidée par les principes de solidarité et de souveraineté.

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Auteur

Firmin SOWANOU

Firmin SOWANOU

Directeur de publication KAFOWEB !

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