Dans les prochaines années, la scolarité des filles au Bénin sera totalement gratuite, couvrant l’ensemble du premier au second cycle de l’enseignement secondaire. Après une phase pilote réalisée dans 20 communes, cette mesure sera étendue à l’ensemble des 77 communes du pays, comme l’a annoncé le ministre de l’Enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle, Kouaro Yves Chabi, le jeudi 24 octobre 2024.
Avant 2016, seules 1 117 816 filles du premier cycle de l’enseignement secondaire général, ainsi que 102 filles dans les filières de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (ETFP), bénéficiaient de la gratuité des frais de scolarité. Depuis lors, le gouvernement a renforcé cette mesure, et aujourd’hui, près de deux millions de filles inscrites au premier cycle bénéficient de la gratuité scolaire dans toutes les communes. Ce soutien financier permet de lever un obstacle majeur à la scolarisation des jeunes filles.
Depuis l’année scolaire 2023-2024, cette politique s’est étendue au second cycle du secondaire grâce à une phase pilote menée dans 20 communes réparties dans les 12 départements. Cette initiative représente un investissement annuel de 3,5 milliards de francs CFA, précise Kouaro Yves Chabi.
Des actions concrètes pour encourager la scolarisation des filles
En plus de la gratuité des frais de scolarité, le gouvernement béninois a pris des mesures supplémentaires pour améliorer les conditions d’apprentissage des filles. Depuis 2016, des subventions sont octroyées à 42 établissements d’enseignement technique et professionnel, ainsi qu’à sept lycées accueillant des jeunes filles en internat. Durant l’année scolaire 2022-2023, 42 775 filles ont également reçu des kits scolaires pour alléger le coût de leur éducation.
Un engagement pour l’égalité et le développement durable
Cette politique gouvernementale vise à favoriser l’accès des jeunes filles à l’éducation dans une démarche de développement durable et équitable. En généralisant la gratuité de la scolarité, le gouvernement entend lever l’un des principaux freins à la scolarisation des jeunes filles, contribuant ainsi à réduire les inégalités de genre au sein du système éducatif béninois.