Kassa Mampo, secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB), a retrouvé sa liberté après une brève interpellation survenue le jour même de la fête du travail. Son adjoint Norbert Kouto ainsi que six autres manifestants, également interpellés par les forces de l’ordre, ont tous été relâchés dans la soirée du 1er mai 2025.
Une marche syndicale sous tension
Les responsables syndicaux et les manifestants avaient été appréhendés par la police béninoise suite à l’organisation d’une marche qualifiée d'”éclatée” dans les rues de Cotonou, capitale économique du pays. Cette manifestation, organisée dans le cadre de la journée internationale des travailleurs, s’est déroulée dans un contexte de tensions sociales.
Selon les informations disponibles, la manifestation n’aurait pas reçu l’autorisation officielle des autorités municipales. Toutefois, dans une déclaration publiée peu après l’interpellation de ses dirigeants, la CSTB a tenu à préciser qu’une demande avait bien été déposée auprès de la mairie de Cotonou concernant l’organisation de cette marche. Le syndicat affirme n’avoir jamais reçu de réponse explicite interdisant la tenue de l’événement.
Une stratégie adaptée face à la présence militaire
Face à la situation, les syndicalistes ont dû revoir leur stratégie. La CSTB explique que la place de l’Étoile rouge, point de départ initialement prévu pour la manifestation, avait été “militarisée” selon leurs termes. Constatant cette présence massive des forces de l’ordre, les travailleurs mobilisés ont pris la décision d’organiser leur marche de façon “éclatée”, se répartissant sur trois points différents de la ville.
Cette tactique n’a cependant pas empêché l’intervention des forces de l’ordre, aboutissant à l’interpellation des leaders syndicaux et de plusieurs participants. La libération rapide des personnes interpellées suggère néanmoins une volonté d’apaisement de la part des autorités.
La CSTB, principale confédération syndicale du Bénin, est connue pour ses positions souvent critiques envers les politiques gouvernementales affectant les conditions de travail et les droits des travailleurs béninois.