Bill Gates lègue presque toute sa fortune à sa fondation : plus de
Seattle, États-Unis – 11 mai 2025 – L’homme d’affaires et philanthrope américain Bill Gates a annoncé qu’il transférera l’essentiel de sa fortune restante à la Fondation Bill & Melinda Gates, l’une des plus puissantes organisations caritatives au monde. Avec cette décision historique, la fondation dépensera plus de 200 milliards de dollars d’ici à 2045, année fixée pour sa fermeture définitive. Un tournant majeur dans l’histoire de la philanthropie mondiale.
Dans une déclaration publique, Gates a expliqué sa volonté de tout donner de son vivant :
« Je crois que ma richesse peut avoir un impact bien plus grand maintenant que dans 50 ans. C’est pourquoi nous avons décidé de planifier la fin de la fondation pour 2045, en veillant à ce que chaque dollar contribue à sauver ou améliorer des vies. »
Une fondation à la mission planétaire
Créée en 2000 avec son ex-épouse Melinda French Gates, la fondation est déjà engagée dans des projets humanitaires de grande envergure dans plus de 130 pays. Ses champs d’action prioritaires sont :
- La santé mondiale (éradication des maladies, vaccination, renforcement des systèmes de santé)
- L’éducation (accès à une éducation de base de qualité pour les enfants défavorisés)
- L’agriculture durable (soutien aux petits exploitants, sécurité alimentaire)
- L’accès à l’eau potable et à l’assainissement
- La lutte contre le changement climatique et les pandémies
Avec plus de 1 600 collaborateurs à travers le monde, la fondation est souvent vue comme un acteur parallèle aux grandes institutions internationales, capable de mobiliser des fonds, de financer la recherche, et d’influencer des politiques publiques.
Une fermeture programmée… et volontaire
Contrairement à la majorité des grandes fondations, celle de Gates a été pensée pour disparaître après avoir maximisé son impact. La date de 2045 a été choisie pour forcer une accélération stratégique :
« Nous voulons que notre argent serve aujourd’hui, pas demain. Les défis mondiaux sont trop urgents », affirme Gates.
Cette approche tranche avec la logique de philanthropie perpétuelle, souvent critiquée pour son manque d’obligation de résultats à court terme.
Une redistribution inspirante de la richesse
Cette décision marque aussi un engagement personnel fort de Bill Gates dans le mouvement “Giving Pledge”, qu’il a cofondé avec Warren Buffett. Celui-ci encourage les milliardaires du monde entier à donner au moins 50 % de leur fortune de leur vivant.
Gates, dont la fortune est actuellement estimée à plus de 120 milliards de dollars, avait déjà transféré plusieurs dizaines de milliards à sa fondation. Il réaffirme aujourd’hui son choix de ne pas léguer la majorité de sa richesse à ses enfants, préférant en faire un levier pour transformer des millions de vies dans les pays les plus vulnérables.
Un débat relancé sur la philanthropie globale
Si cette décision est largement saluée, elle soulève aussi des interrogations : faut-il que des fortunes privées pallient les défaillances des États ? Les grandes fondations échappent-elles à la redevabilité démocratique ? L’impact réel des actions est-il mesurable à long terme ?
Pour l’instant, le geste de Bill Gates suscite surtout de l’admiration, et pourrait inspirer d’autres milliardaires à suivre la même voie. D’ici à 2045, le monde aura les yeux rivés sur les résultats de cette redistribution gigantesque — et sur son héritage.