Dans un message fort et sans détour, le président de la Transition du Burkina Faso, Capitaine Ibrahim Traoré, a réaffirmé sa vision d’une coopération nouvelle et souveraine entre son pays et la Fédération de Russie. Loin des paradigmes classiques d’assistance économique ou d’aides financières conditionnées, le chef de l’État burkinabè trace une voie basée sur l’échange de compétences, la formation et le transfert de savoirs.
“Notre coopération avec la Russie va se baser plus sur l’éducation, le transfert de savoir. Ce ne sera pas une coopération où on sera là à demander de l’aide ou demander qu’on nous accompagne sur le volet financier, sur le volet économique. Nous ne sommes pas là pour ça.”
Par ces propos, le Capitaine Traoré marque une rupture assumée avec les formes traditionnelles de coopération entre l’Afrique et les puissances étrangères. Il fait le choix d’une relation d’égal à égal, centrée sur la montée en compétence de la jeunesse burkinabè et la construction d’une souveraineté intellectuelle, technologique et éducative.
Dans un contexte géopolitique où de nombreux pays africains redéfinissent leurs partenariats stratégiques, le Burkina Faso, à travers son président, s’inscrit dans une dynamique de repositionnement diplomatique. Le partenariat avec Moscou, déjà renforcé dans les domaines sécuritaire et militaire, pourrait ainsi s’étendre aux universités, à la recherche scientifique, à la technologie, et à la formation professionnelle.
Ce choix d’orientation symbolise également le rejet d’une coopération de dépendance et s’inscrit dans une ambition plus large portée par le pouvoir burkinabè actuel : celle de bâtir un État fort, autonome et respecté, capable de dialoguer avec les grandes puissances sur la base de ses propres priorités de développement.