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Élection présidentielle de 2026 : Un autre piège à éviter sur le parrainage pour Les Démocrates

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L’approche de l’élection présidentielle de 2026 soulève déjà des questions stratégiques cruciales pour les différentes formations politiques. Parmi elles, le parti démocrate fait face à un défi particulier concernant les parrainages nécessaires pour valider une candidature présidentielle.

Une arithmétique serrée pour les démocrates

Avec seulement 28 députés élus, le parti démocrate dispose tout juste du nombre minimum de parrainages requis pour présenter un candidat à l’élection présidentielle. Cette situation place la formation dans une position délicate où chaque signature compte et où aucune marge d’erreur n’est permise.

Cette contrainte numérique devient d’autant plus problématique lorsque l’on considère la composition potentielle du ticket présidentiel. En effet, si l’un des candidats du duo présidentiel est lui-même député, une question juridique complexe se pose concernant la validité de son propre parrainage.

Le risque de l’auto-parrainage

La problématique centrale réside dans l’interprétation des règles de parrainage. Peut-on légalement parrainer sa propre candidature ? Cette question, bien que technique, pourrait avoir des conséquences dramatiques pour les démocrates.

Le risque existe qu’un candidat député voie son parrainage refusé par les autorités électorales au motif qu’il ne peut pas se parrainer lui-même. Une telle décision créerait un déficit fatal dans le nombre de parrainages nécessaires, compromettant ainsi définitivement la candidature démocrate.

Cette interprétation restrictive des règles de parrainage, bien que discutable sur le plan juridique, reste néanmoins possible. Les autorités électorales pourraient estimer qu’un principe d’impartialité impose qu’un député ne puisse simultanément être candidat et garant de sa propre candidature.

Une solution préventive : la démission stratégique

Face à cette incertitude juridique, une stratégie préventive émerge : la démission anticipée du député candidat. Cette approche permettrait d’éviter toute contestation ultérieure et toute mauvaise surprise lors du dépôt des candidatures.

En démissionnant de son mandat parlementaire, le député candidat laisserait automatiquement sa place à son suppléant. Ce dernier, devenant alors député titulaire, pourrait légalement parrainer la candidature de son prédécesseur sans risquer une quelconque invalidation.

Cette solution présente plusieurs avantages :

  • Elle élimine tout risque d’invalidation du parrainage pour auto-parrainage
  • Elle maintient le nombre total de 28 parrainages disponibles
  • Elle évite les contestations juridiques qui pourraient retarder ou compromettre la validation de la candidature

Les enjeux d’une décision cruciale

Cette stratégie de démission préventive n’est pas sans conséquences. Elle implique qu’un député renonce à son mandat avant même le début officiel de la campagne présidentielle, ce qui représente un sacrifice politique significatif.

Cependant, au regard des enjeux, cette précaution pourrait s’avérer indispensable. L’invalidation d’un parrainage au dernier moment priverait définitivement les démocrates de toute participation à l’élection présidentielle, conséquence autrement plus grave que la perte anticipée d’un siège de député.

Auteur

Firmin SOWANOU

Firmin SOWANOU

Directeur de Publication KAFOWEB

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