Pendant deux jours, la France accueillera plusieurs dizaines de chefs d’État et de gouvernement membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour discuter de l’avenir de la langue française et des crises internationales actuelles. Ce sommet, le XIXe de la Francophonie, se tient pour la première fois en France depuis 33 ans.
Parmi les 88 membres de l’OIF, qui promeut la langue française parlée par 320 millions de personnes dans le monde, le Ghana devrait être officiellement admis comme membre de plein droit, tandis que l’Angola obtiendra le statut d’observateur.
Le sommet débute le 4 octobre avec une première journée au château de Villers-Cotterêts, axée sur le numérique et la culture sous le thème « Créer, innover et entreprendre en français ». Le lendemain, la rencontre se poursuivra au Grand-Palais à Paris, où Emmanuel Macron réunira les dirigeants pour une session à huis clos centrée sur les grandes crises internationales, notamment la situation au Moyen-Orient, où le Liban, membre de l’OIF, subit les conséquences de tensions régionales croissantes entre Israël et l’Iran.
Les discussions aborderont aussi des dossiers africains, notamment l’absence des États sahéliens suspendus de l’organisation, bien qu’une réintégration reste envisageable, comme l’indique la récente réadmission de la Guinée. La situation dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) sera également évoquée. Emmanuel Macron a prévu de rencontrer le président congolais Félix Tshisekedi et le président rwandais Paul Kagamé pour tenter de favoriser une désescalade dans la région.Ce sommet offre à Emmanuel Macron une plateforme diplomatique alors qu’il se concentre davantage sur la politique étrangère, suite à la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre.
Lieu symbolique, le château de Villers-Cotterêts, restauré sous son impulsion, a été choisi pour rappeler l’ordonnance de 1539 qui imposa l’usage du français dans les actes officiels du royaume. Macron souhaite ainsi utiliser ce sommet pour asseoir son rôle sur la scène internationale et renforcer l’influence de la France dans l’espace francophone.