La Côte d’Ivoire appelle à un dialogue avec les pays sahéliens suspendus de la Francophonie*La Côte d’Ivoire exhorte l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à entamer un dialogue avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger, actuellement suspendus de l’organisation. Françoise Remarck, ministre ivoirienne de la Culture et de la Francophonie, l’a déclaré sur les ondes de RFI à l’occasion du XIXe sommet de l’OIF, tenu à Paris.
La secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, avait tendu la main à ces trois pays vendredi, un geste que la ministre ivoirienne a salué ce samedi.Mme Remarck a rappelé l’importance de la Côte d’Ivoire au sein de la Francophonie, en tant que l’un de ses membres fondateurs depuis les années 1970. Le pays joue un rôle de premier plan en étant le quatrième plus grand pays francophone et en présidant actuellement la conférence des ministres de la Francophonie ainsi que le comité d’adhésion des nouveaux membres. Le président Alassane Ouattara est également très actif dans cette organisation, ayant récemment contribué volontairement à ses efforts de transformation sous la direction de Louise Mushikiwabo.Interrogée sur la réintégration de la Guinée dans la Francophonie malgré les inquiétudes liées aux disparitions de figures de la société civile dans le pays, Françoise Remarck a rappelé que la Francophonie avait l’habitude de suspendre les pays connaissant des ruptures démocratiques, comme ce fut le cas pour le Niger, le Burkina Faso et le Mali.
Cependant, elle a souligné que l’organisation prône également le dialogue, l’écoute et la médiation. Un mécanisme de suivi a été instauré pour soutenir les populations affectées par ces crises, tout en réfléchissant à de nouvelles approches pour réintégrer ces États, à condition qu’ils respectent les critères de réintégration et évitent de nouvelles sanctions.Concernant les trois pays suspendus d’Afrique de l’Ouest, la ministre a précisé que la secrétaire générale de l’OIF avait clairement exprimé sa volonté de laisser la porte du dialogue ouverte.
Elle a ajouté que la Côte d’Ivoire, pays d’accueil pour de nombreux ressortissants burkinabés et maliens, y compris des réfugiés et des élèves affectés par les crises dans leurs pays d’origine, est profondément attachée aux valeurs du dialogue et de la coopération. Mme Remarck a conclu en espérant que ces pays profiteront de l’occasion pour renouer le contact avec l’OIF et saisir cette main tendue.